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mardi 27 décembre 2011

Je suis un chasseur de coyotes

Le 27 décembre 2011, en plein Temps des Fêtes, j'avais enfin un peu de temps pour moi et j’en profitai pour filer à la chasse aux coyotes. Je suis adepte de cette chasse depuis peu de temps et mes sorties précédentes avaient été un peu décevantes; ma motivation n'était pas à son plus haut niveau! Depuis ma dernière chasse, plus de deux semaines s'étaient écoulées. J’avais entretemps pris soin de réfléchir consciencieusement à la question afin d’ajuster mon approche…

Sur mon territoire de chasse, il y a une dizaine d’endroits où j’ai la permission. Pourtant, j'avais du mal à tout gérer (je n'arrivais jamais à me fixer quand venait le temps de décider où aller). Pour y remédier, j'ai fait un peu de travail de bureau, à savoir une carte géographique avec mes sites identifiés combinée à des photos aériennes desdits sites.

Vers 5 h 30, je me levai un peu poqué. La nuit avait été courte; la petite avait toussé toute la nuit. Bon, sa mère était là et s'en occuperait, moi, je filai à la chasse, mais gardai tout de même le téléphone portable à proximité. Une fois arrivé dans mon secteur de chasse, j’arrêtai la voiture en bordure de la route pour consulter mon dossier et, en fonction de la direction du vent, je choisis d’aller chasser sur un site situé non loin de chez moi. Je repris la route et arrivai sur les lieux vers 6 h 15, c'était la première fois que j'allais chasser sur ce site.

Le propriétaire des lieux, qui m’avait préalablement accordé l’autorisation de chasser sur sa terre, m’avait fourni de précieux renseignements quant à la présence de canidés sauvages. Je savais donc qu'il y avait des coyotes dans le secteur et la vue de pistes de renard à proximité des bâtiments de ferme me donna néanmoins bon espoir. 

Alors que je parcourais les quelque 1 000 mètres pour atteindre le bout de la terre, je me rendis compte que le vent du sud-ouest annoncé soufflait en fait plein sud, ce qui compromettait ma stratégie établie. Je décidai donc de couper à travers champs afin de contourner un îlot boisé de 200 mètres de diamètres; je ne voulais pas que mon odeur « contamine » cet îlot qui était lui-même situé à environ 200 mètres du massif forestier principal. Tout au long de la marche, le jour naissant me permettait d’avoir une bonne visibilité et je notai plusieurs pistes fraîches dans la neige poudreuse.

À cause du vent, qui soufflait tout de même à 15-20 km/heure, je choisis de m'embusquer dans une ligne de branches, relativement dense, qui séparait deux champs. De là, je voyais beaucoup de lisières de boisé propices à l’apparition d’un coyote. Chemin faisant, je laissai mon appeau électronique Foxpro à une centaine de mètres en prenant soin de faire jouer un chant de corneille au plus bas volume (le cri de la corneille est un son neutre que je fais jouer simplement pour m'assurer du bon fonctionnement de l’appareil avant la chasse).
 
Je m'installai au sol, puis attendis cinq minutes avant de faire jouer à bon volume le son « Coyote locator » pour moins d'une minute, puis fis silence pour trois minutes. J'envoyai ensuite une séquence de deux minutes de « Jackrabbit distress », puis je fis à nouveau le silence pendant 4-5 minutes. Je répétai ensuite le même manège. Pour moi, c'était une nouvelle stratégie puisque pendant mes sorties précédentes, je laissais jouer la plainte en continu. J'en étais à quatorze minutes sans le moindre signe de vie quand j’aperçus soudainement un coyote qui remontait la ligne près de laquelle je me trouvais. J’insiste sur le mot soudainement parce qu'il était à moins de vingt mètres…

« Merde! Il est beaucoup trop proche. » me dis-je en moi-même. Il ne lui restait que quelques pas à faire pour capter mon odeur ou me voir et décamper sans demander son reste. Et pour en rajouter, ma carabine ne pointait pas du tout dans sa direction; en fait, je ne m'attendais plus ou moins à voir un coyote et surtout pas à le voir arriver de cette direction. Avec du recul, j’aurais pu prévoir sa démarche en ce sens qu’il venait se positionner à bon vent par rapport à l’appeau électronique.

Rapidement, mais pas trop, j'enlevai le cran de sûreté, soulevai ma carabine pour dégager les pattes du bipode restées prises dans la neige et la fis pivoter de 70° sur ma droite. Heureusement, mon appeau électronique Foxpro n’émettait plus à ce moment, forçant le coyote à s’arrêter et scruter le champ pour savoir où se trouvait son repas potentiel. L'écran de branches était à mon avantage. Sans prendre le temps d’assoir ma carabine sur son bipode, je visai le poitrail et laissai partir le coup. Il était 7 h 15.

Le coyote, un mâle, fut foudroyé et s’écroula sur place. Tout s’était passé très rapidement. J’avais bien réagi et la séquence de mes gestes s’était avérée bonne. Distance du tir : seize verges. Tout avait été exécuté parfaitement – il faut bien que je me complimente un peu puisque ce n’est pas mon habileté au tir qui ressort de cette histoire –!

Fier de moi, je fis quelques photos pour immortaliser la scène et ce fut avec émotion que je touchai de la main mon premier coyote! Quel animal formidable! J’étais euphorique et ce fut dans cet état d’esprit que je m’attelai à la tâche de le ramener jusqu’à mon véhicule. C’était lourd et ce fut en sueur que j’arrivai près des bâtiments de ferme! Par curiosité, j’accrochai une balance sur la rampe du monte-balle pour peser mon coyote : 54 livres (24.5 kg). En termes de coyotes, c’est un gros, considérant que le poids normal se situe entre 35 et 45 livres (16 à 20 kg).

Et voilà, je suis maintenant un chasseur de coyotes confirmé!


lundi 5 décembre 2011

La chasse aux prédateurs n'est pas facile


La saison de chasse des prédateurs est commencée depuis le 25 octobre dernier. Cela coïncide avec l’ouverture de la saison de trappage des animaux à fourrure. La réglementation en cours oblige les chasseurs à porter le dossard de sécurité jusqu’au 1er décembre, jusqu’à ce que la saison de chasse du cerf soit terminée. Après cette date, l’obligation tombe, ce qui procure un avantage certain pour se fondre dans le décor.

À ce jour, j’ai fait quatre sorties sans succès. En fait, je devrais plutôt parler de séances d’apprentissage! Je suis à la base un sauvaginier et depuis peu un dindonnier; j’ai tout à apprendre et mon approche vis-à-vis cette nouvelle chasse est à revoir de façon globale. Voici un résumé de ma démarche :

mardi 22 novembre 2011

Compte-rendu chasse du 19 novembre 2011

Enfin de retour après une léthargie de quelques semaines! En fait, j’ai éprouvé quelques difficultés à trouver des oiseaux et quand j’y arrivais, des chasseurs ayant plus de disponibilité que moi, allaient chasser avant moi. De plus, j’ai expérimenté à quelques reprises la chasse aux prédateurs, ce qui m’a enlevé un peu de temps pour me consacrer à la sauvagine. Mais voilà, je suis de retour!

Cela faisait au moins cinq jours que je surveillais un groupe d’outardes. Avant de former un « X » stable, elles y ont mis le temps! Vendredi matin, je comptai 180 outardes dans un champ de maïs labouré pour une deuxième journée consécutive. J’obtins les permissions et invitai mon collègue Sylvain L[…] à venir partager cette chasse avec moi.

Le rendez-vous fut donné pour 5 h 30. C’était un matin venteux, mais pas froid et sans aucune rosée au sol. Comme mentionné précédemment, c’était un champ labouré très large dans lequel il était impossible de se cacher. À la limite de celui-ci se trouvait une mince clôture délimitant le champ voisin. Quelques hautes herbes poussaient sous cette clôture et c’est là que nous décidâmes de nous cacher. Nous n’avions pas amené les caches tombeau par manque d’espace dans nos véhicules en croyant que cette ligne d’herbes serait suffisante.

jeudi 27 octobre 2011

Compte-rendu chasse du 26 octobre 2011


Hier matin, comme à mon habitude, j’allai travailler en passant par quelques petites routes de campagne. Chemin faisant, j’aperçus un champ où une foule d’outardes et de canards s’y trouvaient. En fait, il s’agissait du même champ où j’avais chassé avec mon collègue Sylvain L[…] le 14 octobre dernier.

Une fois arrivé au bureau, je tombai sur Sylvain qui me dit sans préambule :
— As-tu vu ce que j’ai vu ce matin?
— Oui, environ 400 outardes et encore plus de canards.
— Moi, j’ai pas de problèmes pour demain matin!
— OK, je m’occupe d’obtenir à nouveau la permission. Sophie est à Chicago cette semaine et je dois voir si quelqu’un peut s’occuper de mes enfants. Cependant, je pense que ça va nous prendre un peu de renfort parce qu’il y avait beaucoup d’oiseaux dans ce champ-là.

J’avais en tête de contacter deux gars afin de former un quatuor. Mon ami Kevin P[…] accepta l’offre en moins de dix secondes! Et pour compléter, j’avais bon espoir que Jonathan C[…] puisse se joindre à nous, mais son travail ne lui permettait pas de s’absenter ne serait-ce que quelques heures ce jour-là. Qu’on se le dise, le travail aura toujours la priorité sur la chasse…

À 5 h 20, j’avais donné rendez-vous à Kevin près du lieu de la chasse. Il arriva en compagnie de sa superbe acolyte à quatre pattes, Maya, une femelle Golden retrievers issue d’une longue lignée de chasse. Sylvain quant à lui connaissait l’endroit et s’y rendit directement. Dix minutes plus tard, nous nous trouvâmes dans le champ de maïs à travailler à l’installation de nos appelants. Nous plaçâmes les caches en retrait ce ceux-ci afin de ne pas trop attirer l’attention sur nous.

mardi 25 octobre 2011

Compte-rendu chasse du 23 octobre 2011


Vendredi dernier, mon ami Olivier C[…] me proposa une chasse du canard au champ. J’acceptai volontiers son invitation et me joignis à un groupe de trois chasseurs formé par Ian T[…], Jean M[…] et Olivier bien entendu. J’étais très optimiste vis-à-vis de cette chasse puisque la prospection faite par Oliver laissait présager le meilleur. De plus, le lieu de la chasse se trouvait littéralement au pied du mon Bélair, ce qui revêtait un caractère particulier pour moi puisqu’il s’agit d’un lieu que je fréquente très souvent lors de mes entraînements en vélo de montagne.

À 5 h 45, nous nous retrouvâmes donc sur les lieux de la chasse. Puisqu’il avait plu abondamment les jours précédents, le chemin de ferme était impraticable et nous dûmes transporter tout le matériel à pied. C’était un champ de citrouilles et de grains. Ici et là se trouvaient des ornières remplies d’eau. Pas étonnant que les canards puissent fréquenter un tel endroit. En guise de cache, nous nous adossâmes à un gros tas de pierres où des broussailles et quelques bouleaux tortueux prenaient racine.



mardi 18 octobre 2011

Compte-rendu chasse du 15 octobre 2011


Pour une première fois cette saison, j’ai fait une chasse en solo. Dans les jours qui précédaient, j’étais allé visiter ce site et j’y avais aperçu une vingtaine de canards huppés en plus de trentaine de canards noirs et colverts. Il n’en fallait pas plus.

Ce matin-là, le temps était pluvieux et un vent froid soufflait avec ardeur. C’était une véritable journée d’automne où il aurait fait bon de rester au chaud à la maison. Au cours de la nuit, j’avais entendu la pluie tambouriner le toit et la tentation de demeurer dans mon lit était forte, d’autant que je n’avais de rendez-vous avec personne sinon moi-même.

Je me levai malgré tout en me disant que je regretterais de ne pas être allé chasser par un pareil temps. À 5 h 30, j’arrivai sur le site et la pluie me semblait même avoir forci. « Tant pis! » me dis-je en moi, j’avais de bons vêtements et le reste n’était qu’une question d’attitude!

vendredi 14 octobre 2011

Compte-rendu chasse du 14 octobre 2011


Il y a beaucoup d’oiseaux dans mon secteur. En fait, les oies blanches ne sont pas encore significativement arrivées; les dortoirs importants sont tranquilles, ce qu’apprécient les canards et les outardes. Hier, après avoir laissé mon garçon à sa garderie, j’ai repéré plusieurs « X » d’outardes, dont un qui me semblait intéressant, puisque situé à proximité du bureau (il comprenait environ 200 oiseaux). Comme j’avais déjà chassé dans ce champ à deux reprises, j’en connaissais le propriétaire et n’eus pas de mal à obtenir l’autorisation pour le lendemain.

C’était un champ de maïs fourrager bordé par une pièce de luzerne. La veille, les outardes étaient à cheval sur les deux cultures. J’avais donné rendez-vous à un nouveau collègue de travail, Sylvain L[…], 34 ans, véritable mordu et sauvaginier expérimenté. À 5 h 30, nous nous retrouvâmes sur le terrain à installer nos appelants dans une disposition de « fer à cheval ». Pour camoufler les caches-tombeaux adéquatement, nous les installâmes dans le champ de maïs avec le champ de luzerne par-derrière. Il y avait cependant un risque puisque je savais d’expérience que les outardes préfèrent atterrir dans un champ vert, puis marcher vers le chaume. Le vent d’est ne nous laissait pas le choix de nous installer ainsi.

mercredi 12 octobre 2011

La Réserve nationale du Cap Tourmente... compte-rendu du 7 octobre 2011



L’automne se poursuit et question de varier mes expériences, j'ai eu la chance d’être invité par mon ami Tralee M[...] à participer à une chasse de l’oie blanche dans la Réserve nationale du Cap Tourmente. Pour ce faire, nous avons formé un groupe de quatre chasseurs comprenant Alexandre F[…], Alexandre M[…], Tralee M[…] et moi-même. La chasse se déroulant sur deux demi-journées (de midi à midi), je ne participais pour ma part qu’au premier après-midi.

Ceux qui connaissent la Réserve ne savent peut-être pas que la pratique de la chasse y a changé depuis un an ou deux. En effet, on a réduit le nombre de caches tout en abolissant la chasse à marée basse sur la batture. Plus de traditionnelles balades à cheval dans la vase… C’est bien dommage, mais d’un autre côté, il est plus agréable de chasser au sec et de demeurer propre! De plus, le nombre de journées de chasse a été réduit à 14 pour toute la saison, ce qui a eu pour effet d’améliorer le succès de la chasse au quotidien.


mercredi 5 octobre 2011

Une chasse de merde... compte-rendu du 5 octobre 2011


À 5 h ce matin, j’avais rendez-vous dans le champ avec mes compagnons de chasse Jonathan C[...], Frédéric M[…] et Louis-Philippe (un tireur aguerri). Quand nous arrivâmes sur place, nous avons eu la mauvaise surprise de constater que ce champ de maïs fourrager avait été si bien récolté qu’il ne restait plus rien pour camoufler nos caches. 

De plus, le vent qui soufflait du nord-est ne nous avantageait pas vraiment. Mais le comble, c’est qu’il y avait un gigantesque amas de fumier de bovin dans le champ et nous n’eûmes point d’autres choix que de s’y coller pour nous camoufler. Oui, c’était malodorant et il y avait abondance de «jus de pisse» qui s’en écoulait, formant des flaques écœurantes.





mardi 4 octobre 2011

Une bonne prospection...


Ce matin, 4 octobre 2011, en allant porter mon petit garçon à sa garderie, je me suis permis de faire un peu de prospection. Je n’ai pas trouvé grand-chose en fait. Mes amis Frédéric M[…] et Jonathan C[…] ont pris le relais un peu plus tard dans la journée et ont rapidement repéré un champ de maïs (un des rares récoltés à ce moment de l’année) rempli d’outardes. Ils ont sans difficulté obtenu l’autorisation du propriétaire pour une chasse demain, le 5 octobre. Et en plus, c’est à deux pas de la garderie! Il n’y avait rien à mon passage, mais le champ s’est garni au fil de la journée.

En repassant chercher mon fils ce soir, je suis allé repérer les lieux pour faciliter l’installation au cours de la nuit prochaine. Voici ce que ça donne :

Je vous tiendrai au courant des résultats. Pour l’instant, je vais me coucher pour être en forme!

(En cliquant sur l'image, ça permet de l'agrandir pour en voir le fin détail)

jeudi 29 septembre 2011

Compte-rendu chasse du 29 septembre 2011 - C'était fou!


Une chasse en semaine. Mes amis Jonathan C[…] et Frédéric M[…] sont en vacances. Inutile de dire ce qu’ils font cette semaine! Hier, ils ont prospecté le territoire pour trouver les sites d’alimentation des canards et ils ont obtenu l’accès à un champ d’avoine qui semblait prometteur. Selon eux, plusieurs canards le survolaient la veille. Il faut dire que la rivière coulait non loin de là, ce qui réunissait toutes les conditions pour une chasse fructueuse.

Après une courte nuit, nous nous retrouvâmes dans le champ à installer plusieurs dizaines d’appelants de canard ainsi que quelques appelants d’outarde. Pour dynamiser notre installation, nous installâmes deux « mojos ». Nous étions fin prêts au moins 25 minutes avant l’heure légale de la chasse. Le soleil n’était pas encore levé quand les premières bandes de canards arrivèrent.

dimanche 25 septembre 2011

Compte-rendu chasse du 24 septembre 2011


C’était jour d’ouverture de la saison de chasse au canard. Et le canard, c’est un oiseau relativement difficile à trouver lors de la prospection; il est discret et très furtif. Tout de même, j’avais réussi à en trouver une certaine quantité, que j’estimai à environ 200 individus, dans une série de trois champs contigus. À l’extrémité de ces champs, coulait tranquille une petite rivière où les canards allaient barboter. Il me fallait obtenir l’autorisation de deux différents propriétaires, mais comme j’avais déjà chassé là en 2009, je n’eus aucune difficulté.

Vendredi soir, la veille de la chasse, j’ai dû travailler fort pour préparer tout mon matériel. Ah! La procrastination! Bref, je me couchai vers les 22 h sans rencontrer trop de difficulté à trouver le sommeil. Mais ce fut de courte durée puisqu’à 2 h, je me réveillai de crainte de passer tout droit. Tant qu’à être réveillé, je me levai pour me préparer au départ.

vendredi 23 septembre 2011

Munitions de chasse au canard


Toujours en quête de perfectionnement, je crois qu’il est temps remettre en question les vieilles pratiques qui semblent évidentes. En termes de munitions de chasse, beaucoup d’idées reçues proviennent de l’époque où les billes de plomb furent interdites à la chasse. C’était quelque part au milieu des années 1990.

À ce moment, peu de gens connaissaient les performances de l’acier qui instaurait son hégémonie. Je me souviens d’avoir éprouvé le sentiment commun de frustration à l’édit de cette nouvelle réglementation. Aujourd’hui pourtant, je ne reviendrais jamais en arrière. L’acier, ça va super bien! Les vendeurs à l’époque disaient des trucs du genre : « Aux canards, si tu tires de la bille #4 dans le plomb, tu dois tirer de la bille #2 dans l’acier ». C’était n’importe quoi! Aujourd’hui, on sait que la bille d’acier #4 équivaut à la bille de plomb #4.

Mais pourquoi est-ce que j’utilise des billes #4? C’est l’heure de se remettre en question! Voici une anecdote :

mercredi 21 septembre 2011

Compte-rendu chasse du 17 septembre 2011



Voici le récit d’une fin de semaine de chasse particulière en ce qui me concerne. En effet pour la première fois dans ma carrière de sauvaginier, j’ai fait appel aux services d’un guide professionnel. En fait, c’est un forfait que j’avais gagné lors du concours de photos 2010 de l’ASGRQ. Et ce forfait, c’est le guide Marc Harvey qui l’offrait.

Je connaissais Marc Harvey pour l’avoir croisé à quelques reprises et pour avoir entendu parler de ses compétences de guide-chasseur. Les commentaires, glanés ici et là, étaient généralement positifs. Le seul point négatif entendu sur son compte était qu’il guidait les chasseurs dans un territoire restreint qui se limitait en fait au secteur de Montmagny et Bellechasse. Justement là où je voulais chasser puisque ma famille possède un chalet à Berthier-sur-Mer tout juste au bord du St-Laurent.

Deux jours avant la chasse, Marc Harvey me téléphona pour me dire que, malgré une prospection intensive, le gibier se faisait rare. Le nombre d’outardes migratrices était très faible et il n’y avait pas de grand regroupement. En fait, il avait aperçu plusieurs petits groupes ici et là, mais rien qui ne vaille la peine de se déplacer. Très honnêtement, il m’a fait part de ses doutes en me disant qu’il reprenait la prospection pour le vendredi, la veille de la chasse supposée. En tout, Ce jour là, Marc a parcouru quelques 385 km pour dénicher les oiseaux, mais en vain. (la réputation de ne couvrir que son patelin est complètement fausse si je peux me permettre!)

Pour ma part, il n’était pas question d’annuler la partie de chasse puisque mon bon ami Geoffroi V[…] descendait de la région de Montréal avec sa conjointe Julie B[…] et leur petit Félix, deux ans, pour passer la fin de semaine avec nous. La chasse était en fait un prétexte pour un séjour en famille au chalet!

dimanche 11 septembre 2011

Compte-rendu chasse du 10 septembre 2011


Nous avons brisé la glace pour la nouvelle saison qui débute à peine!

Comme chaque année, il y a une présaison de chasse à l’outarde qui débute le 6 septembre. Et comme chaque année, il est toujours difficile de chasser dans les premiers jours de ladite présaison puisqu’il y a peu ou prou de bernache résidente dans notre région. Cela dit, j’ai tout de même l’œil ouvert! 

L’instigateur de cette chasse est Jonathan C[…] qui était très motivé malgré le peu d’oiseaux observés et la chaleur estivale des derniers jours. Sous son impulsion, j’allai prospecter vendredi matin sans grand résultat. Tout ce que j’aperçus se résume à une soixantaine d’outardes dans un champ inondé suite au passage de l’ouragan Irène. Je communiquai donc mes observations à Jonathan qui alla compléter la prospection en fin de cette même journée. 

vendredi 19 août 2011

Entraîner la relève avec l'ASGRQ


Depuis 2009, je fais partie de l’Association des sauvaginiers de la Grande région de Québec (ASGRQ). Je suis fier d’en être membre puisqu’elle est très dynamique dans plusieurs dossiers relatifs à la chasse de la sauvagine. Mais ce qui la distingue avant tout, c’est son programme d’initiation pour les jeunes qui veulent débuter à la chasse.

Chaque année, ce programme débute au printemps où les candidats-chasseurs reçoivent, des moniteurs PESCOF de l’Association, la formation de base en vue de l’obtention du Certificat de sécurité dans le maniement des armes à feu (CSMAF). Une fois ce document obtenu par le chasseur en herbe, on le convie à une séance de tir au fusil dans laquelle on peaufine les règles de sécurité en plus de lui apprendre les techniques du tir à la volée. Puis s’ensuit pendant l’été une séance d’observation des oiseaux migrateurs (généralement au Marais Provencher à Neuville). Pour conclure le tout, le jeune chasseur participera à la Journée de chasse de la relève (qui a lieu une semaine avant l’ouverture officielle) sous la supervision d’un parrain.

mardi 17 mai 2011

Compte-rendu chasse aux dindons sauvages 2011 (2e partie)


Le 7 mai, c’était déjà le dernier jour de chasse pour nous. À 3 h, je fis sonner le réveil. En moins de trente minutes, le campement était ramassé et nous nous élancions en voiture en direction de notre nouveau site de chasse. L’espoir était grand d’autant plus que le ciel étoilé laissait présager une journée parfaite côté météo.

Vers 4 h 10, nous nous trouvions pile à l’endroit où nous avions aperçu le dindon la veille. En pleine noirceur, je fis quelques cris de chouette rayée, mais n’obtins aucune réponse. Ce n’est que bonne demi-heure plus tard et sans qu’il ne me soit nécessaire de les provoquer que les dindons se mirent à glouglouter. Et quel concert! Malheureusement pour nous, tous les cris provenaient d’un autre îlot boisé situé à quelque 1 500 mètres de notre emplacement.

lundi 16 mai 2011

Compte-rendu chasse aux dindons sauvages 2011 (1ère partie)

Voici le compte-rendu de mon expédition de chasse aux dindons sauvages édition 2011. Quelle chasse incroyable! Voici deux saisons que je la pratique et je n'ai qu'un seul commentaire : WOW! Sans plus tarder, voici mon récit.

La veille de l’ouverture, soit jeudi le 5 mai, le temps était pluvieux, frais et venteux, rien de bon pour la chasse du lendemain. En après-midi, mon père et moi prîmes la route afin d’arriver dans la région de l’Estrie en début de soirée. Notre objectif était d’arriver tôt pour monter notre campement et pour aller prospecter le territoire où nous avions prévu chasser. En arrivant sur place, Jean-Pierre L[…], le cousin de mon père et propriétaire de la terre, nous informe qu’il n’a pas vu de dindon depuis longtemps et doute que nous en voyions nous-mêmes. Il en fallait plus pour ébranler mon optimisme, mais quand même…

mercredi 27 avril 2011

Je suis fébrile

Cette année, la saison de chasse au dindon sauvage débutera le 6 mai, soit dans exactement neuf jours au moment où j’écris ces lignes. Tout comme l’an passé, je chasserai avec mon père en Estrie chez le cousin Jean-Pierre L[…]. Nous partirons le 5 mai sur le coup de midi afin d’arriver en Estrie au milieu de l’après-midi. Ainsi, il nous sera possible d’aller observer notre site de chasse en soirée et, avec un peu de chance, nous repèrerons les sites où les dindons iront se percher pour la nuit. Ça, ce sera nouveau dans notre stratégie par rapport à l’an passé où nous en étions à nos premières armes.

L’objectif est de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’en 2010; nous avions localisé le dindon en pleine nuit à l’aide d’un appeau de canard huppé. Ça, ça avait fonctionné. Mais ensuite, avec nos lampes frontales allumées, nous nous étions bruyamment installés à proximité. Vous devinez bien que le dindon ne soit pas venu vers nous quand il est descendu de son perchoir! Cette année, pas de lumière et discrétion maximale sont les mots d’ordre.

mardi 26 avril 2011

Ma première chasse au canard

Voici un texte amusant de mon frère Louis-Vincent L[...]. C'était une chasse que nous avions partagée le 30 novembre 2005. Il avait emmené Gabin, le vieux labrador de sa belle-mère, un chien de ville de près de 10 ans qui n’avait jamais connu le feu! Étonnant comment l'instinct peu se réveillé; un premier rapport à l'eau et hop! il avait compris de quoi il était question... Un an plus tard, il n'était plus de ce monde, mais au moins avait-il connu une fois l'extase de la chasse!

Aujourd’hui, je suis allé pour la première fois de ma vie à la chasse au canard. Comme tous les chiens de ma race, les Labrador, je suis fait pour ça. Ma grande gueule me permet de saisir aisément le gibier, mes larges pattes me propulsent rapidement dans l’eau et mon épaisse fourrure me tient au chaud, même lorsqu’il fait froid et que je dois nager dans l’eau glacée. Ce que j’ai accompli aujourd’hui m’a complètement passionné; j’ai pu enfin réaliser un travail de chien rapporteur. 

samedi 23 avril 2011

Les «killing videos»

Depuis quelques années, les lancements de films sur la chasse de la sauvagine se multiplient. Comme la saison de chasse ne dure qu’un temps de l’année, les périodes creuses sont longues et le visionnement de films de chasse maintient le sportif éveillé! En soi, il s’agit d’un phénomène de société observable dans d’autres secteurs et qui permet aussi de promouvoir l’activité. Hélas! nous sommes malheureusement en train d’assister à une dénaturalisation de la pratique artisanale de la chasse par les images véhiculées dans ces films.

Certains de ces films (pas tous) montrent des scènes de chasse où l’accent est principalement mis sur l’abatage des oiseaux. Parfois, on va jusqu’à repasser au ralenti et sous un angle de caméra différent l’instant où la gerbe frappe et disloque l’oiseau. Le tout, sur fond de musique « heavy metal ». C’est ça que je qualifie de « killing videos ».

samedi 16 avril 2011

Chasse neigeuse et ménage printanier

C’est le printemps. La neige n’a pas complètement disparu, mais les migrateurs sont de passage dans mon secteur. Je me contente de les regarder tout en pensant à ma prochaine chasse au dindon qui aura lieu dans quelques semaines. J’ai vraiment hâte et cette année, ça restera dans les annales!

Revenons à la sauvagine. En attendant la prochaine saison de chasse, il y a certaines choses que je peux faire – comme entretenir de bonnes relations avec les propriétaires-agriculteurs – qui m’ont généreusement donné l’accès à leur propriété. J’ai fait de belles chasses l’automne dernier. Celle du 4 décembre 2010, la finale, fut époustouflante quant au nombre d’oiseaux récoltés. Je vais m’en souvenir longtemps de celle-là! Et évidemment, tout ça n’aurait pas été possible sans l’accès à la terre qui s’obtient non sans mal.

jeudi 20 janvier 2011

Les cyber-forums de chasse

Depuis la seconde moitié des années deux milles, au Québec et ailleurs, internet a changé le visage de notre activité par l’apparition de cyber-forums. À peu près tout le monde sait ce qu’est un cyber-forum, mais voici tout de même une définition personnelle :
Communauté d’internautes, anonymes ou pas, ayant un intérêt marqué pour un sujet précis et se regroupant sur un site internet donné pour échanger et discuter.
La définition pourrait bien entendu être beaucoup plus large. Au fil du temps, les cyber-forums gagnent en popularité et le nombre d’adeptes ne cessent de croître. Une des particularités de la chasse, c’est que la période d’activité n’a pas cours à l’année longue, laissant le sportif oisif pendant une longue durée. Ainsi, pour attiser la flamme, quoi de mieux que d’échanger avec des gens qui vivent la même situation que nous!

mardi 18 janvier 2011

Mon frère


Je dois à mon père de nous avoir initiés à la chasse, mes frères et moi, dès notre plus jeune âge. Très tôt, j’ai développé un très grand engouement pour cette activité. Mes jeux d’enfance furent teintés par la chasse et c’est surtout avec mon frère Jean, mon aîné de deux ans, que j’ai partagé tout ça. Mon frère Louis-Vincent, de quatre ans mon cadet, était… disons plus petit.

Jean et moi étions différents. Nos tempéraments étaient distincts et parfois même contraires. Au fil des années de notre enfance et de notre adolescence, nos relations étaient difficiles. Il était l’aîné et profitait sans vergogne de sa supériorité physique lors de nos affrontements. D’un tempérament très compétitif, j’étais considéré par lui comme « étant » la compétition. Que ce soit dans les sports, à l’école ou n’importe où, c’était la rivalité.

jeudi 13 janvier 2011

Être en forme


La chasse est une forme d’art. À l’instar du peintre obnubilé par la toile qu’il crée et la prochaine qu’il fera, le chasseur est constamment à réfléchir à sa prochaine sortie et à la façon de déjouer les sens du gibier. L’état de grâce que l’on vit parfois à la chasse se compare à celui de l’artiste satisfait ; j’imagine que ce sont les mêmes régions du cerveau qui sont stimulées!

Ce préambule aurait pu se résumer par l’affirmation suivante : la chasse rend la vie belle. Et peut-on rendre nos expériences de chasse encore plus belles? Certainement.

mardi 11 janvier 2011

L'hiver, la saison des projets

Ceux qui me connaissent seront surpris d'apprendre la nature de mon nouveau projet cynégétique. Je suis un puriste de la chasse de la sauvagine et depuis plusieurs années, c'est ma seule activité. J'ai bien ajouté à cela la chasse du dindon sauvage depuis 2010, mais on peut dire que c'est dans la même veine: la chasse aux oiseaux. Le gros gibier? Ça ne m'intéresse pas!

Voilà que depuis quelques semaines, une idée m'est venue: je vais devenir un chasseur de prédateurs. Étonnant n'est-ce pas? C'est suite à certaines lectures que j'ai pris cette décision. J'outrepasserai un principe que j'ai toujours appliqué: ne pas tuer ce que je ne mange pas. Quand je chasse le canard, je laisse la vie sauve aux morillons, garrots et becs-scie parce que ça a un goût de chiotte! Mais n'allez pas croire que je vais me mettre à bouffer du coyote ou du renard! Non, je chasserai ces superbes animaux pour la pelleterie.

Quand on croit que c'est finit... 4 décembre 2010

On peut avoir quelques surprises. Voici le récit de la chasse du 4 décembre qui a clôturé la saison 2010.

Depuis la dernière chasse dans l'étang, deux semaines s'étaient écoulées. Il avait fait froid, les cours d'eau avaient gelé et les oiseaux étaient partis. Pour ma part, la saison était terminée, j'avais rangé mon matériel, mais voilà que la pluie de la semaine a chassé l'hiver et ramené l'automne... et le gibier!

Vendredi 3 décembre au matin, comme Sophie était en voyage d'affaires pour la semaine, je m'occupai de préparer les enfants et avec eux, je partis, mais exceptionnellement, nous étions en avance de cinq minutes. Machinalement, je tournai vers l'école, ma première destination, quand je fus pris d'une idée soudaine, aller voir le champ où nous avions chassé deux semaines plus tôt, juste au cas... Demi-tour (Eugénie n'était pas contente : « Je vais être la dernière de la rangée papa! »). La neige, qui recouvrait ce champ quelques jours plus tôt,  avait fondu à 90 %. Et là, j'aperçus immédiatement un « nuage » de canards qui roulait au-dessus du champ (au moins 300 selon mes observations). Et des outardes. Par bandes successives, elles arrivaient de la rivière et se posaient dans le champ. J'estimai leur nombre à au moins 500 et notai leur position.

Compte-rendu chasse du 20 novembre 2010


Le jeudi 18 novembre 2010, Sophie avait un peu de temps pour conduire les enfants à l’école et à la garderie, proposition que j’acceptai sur-le-champ puisque cette responsabilité m’est habituellement dévolue. Je m’en allai donc travailler comme tous les jours, mais par une route différente cette fois. À peine avais-je quitté l’entrée de la maison que j'aperçus un nuage d’oiseaux noirs « rouler » au-dessus du champ. Je m’arrêtai sur le bord de la route et pris les jumelles que j’avais heureusement fait réchauffer quelques instants auparavant. C’était bien ce que je croyais, des canards par plusieurs centaines! Plusieurs se posèrent dans le champ, mais la plupart se jetèrent là où je savais un petit étang de 35 mètres de diamètre; comme j’avais déjà chassé sur cette terre, j’en connaissais les détails. Cette vision était inespérée, cela faisait quelque trois semaines que je cherchais des canards en vain.

Compte-rendu chasse du 30 octobre 2010


Ça peut pas toujours être des bonnes!

Ce jour-là, j’ai fait une chasse en solo avec un but bien particulier, celui de composer un tableau de chasse avec beaucoup de variété. Le concours de photo de l’Association des Sauvaginiers s’en venait et je voulais en mettre plein la vue!

De nuit, je m’en allai en canot aborder mes îles autours desquelles se trouvaient quelque dix milles oies blanches. Au passage, j’installai mes appelants de canard et poursuivi mon chemin vers la petite île pour aller voir les oies de près. À la faveur de la noirceur, je m’en approchai à quelques mètres à peine puis m’assis confortablement pour attendre la levée du jour tout en contemplant le spectacle. C'est ce qu'on appelle «ramper les oies», une pratique contestée à juste titre pour diverses raison, dont celle qu'elle blesse à mort une grande quantité d'oiseaux. Rassurez-vous, mon intention n'était pas de tirer dans l'tas!

Compte-rendu chasse du 23 octobre 2010


Ça faisait quelque temps que je souhaitais faire une chasse aux canards et j’avais choisi d’y aller dans une petite rivière non loin de chez moi sans y avoir préalablement fait de prospection. Des fois, c’est bien de garder ça simple! Ian T[…] m’avait demandé de l’inviter justement pour une chasse de ce genre. C’est donc ce que je fis en lui donnant le rendez-vous à 5 h 40. Vingt minutes après l’heure prescrite, il n’était toujours pas arrivé. En lui téléphonant, il me dit qu’il était rendu… à B[…]! Vraiment pas réveillé Ian, il s’était trompé d’autoroute!!! Bon, je lui indiquai le lieu de la chasse en lui disant que je partais sans l’attendre installer les appelants.

Je parcourus les quelque vingt kilomètres assez rapidement afin de rattraper mon retard. Lorsque je terminai mon installation, je notai qu’il était précisément 6 h 45, l’heure légale pour le début de la chasse. À peine m’étais-je assis qu’une dizaine de canards huppés se posèrent juste devant moi. Je repérai un mâle et les fis décoller. Bang, bang! Deux coups pour un couple de branchus. Et à peine le temps de les récupérer et de revenir à ma position qu’un autre couple de branchus vint se poser au même endroit. À nouveau bang, bang! Et un autre couple de branchus dans la gibecière!

Compte-rendu chasse du 13 octobre 2010


Mardi, comme à l’habitude, j’allai conduire mon petit Geoffroy (17 mois) à sa garderie, puis m’en allai travailler en passant de l’autre côté de la rivière par une route de campagne. Chemin faisant, j’aperçus environ 150 bernaches en vol traverser au-dessus de la route puis se poser directement et rapidement hors de vue dans un champ. Je m’arrêtai pour observer l’emplacement et me dis que, pour se poser aussi rapidement et sans détour, il devait déjà y avoir des oiseaux au sol. Quelques minutes plus tard, un groupe aussi important que le premier répéta le même manège. Bon, je ne pouvais m’attarder, il me fallait aller travailler…

Au bureau, je fis quelques appels pour me trouver des partenaires, c’est Olivier C[…] qui fut le seul intéressé! À l’heure du dîner, je m’en retournai là-bas demander la permission au propriétaire de la terre, un agriculteur chez qui Louis-Vincent et moi avions fait notre première chasse à l’outarde en 2008.

Compte-rendu chasse du 2 octobre 2010 - inondation bienfaitrice

Après la pluie, le beau temps!

En me levant, ce samedi-là, un seul coup d’œil m’avait suffi pour constater que les précipitations de la veille avaient fait sortir la rivière de son lit de façon très importante et impressionnante. Mes îles étaient inondées et, bien que je n’avais pas l’intention de chasser, il me serait sans doute impossible d'y aller tant que l’eau n’aurait pas baissé. De plus, j’avais planifié de profiter de cette journée ensoleillée pour exécuter divers travaux sur le terrain en vue de l’hiver à venir.

Compte-rendu chasse du 1er octobre 2010 - une chasse salissante


Une chasse salissante!

Comme je n’avais pas chassé lors de la présaison et que mon ouverture la fin de semaine précédente fut quelque peu ordinaire, j’étais résolu à commencer ma saison pour vrai. Le jeudi 30 septembre, je partis de nuit pour une tournée de prospection avant d'aller au bureau. Le dortoir que je visais était bel et bien fréquenté et je n’eus pas à suivre les oiseaux bien loin avant de repérer un beau gros « X » d'environ 450 outardes dans un champ de maïs fourrager. De retour au bureau, je contactai le propriétaire (que je connais puisqu'il fait partie de ma clientèle!) pour obtenir l'autorisation, ce qui ne fut qu’une formalité. J'invitai ensuite Louis-Vincent, mais il ne pouvait se dégager pour le lendemain. Je pensai à Jonathan C[…] avec qui j’ai toujours beaucoup de plaisir à chasser. Il accepta bien entendu cette invitation.

Prospection au dindon sauvage 2010

Samedi le 1er mai 2010, mon père et moi allâmes faire une prospection dans la région de l’Estrie, tout près de W[...]; le cousin de mon père, Jean-Pierre L[…] y possède sur une terre agricole, mais surtout forestière.

Le réveil se fit à 2 h 30 et nous partîmes à 3 h dans la nuit. 200 kilomètres plus loin, nous arrivâmes à la maison où Jean-Pierre nous attendait avec un café. Il était 5 h 10 et notre hôte était un peu fripé! Il nous montra tout de même les photos aériennes de sa terre en nous indiquant où passer et surtout où il avait lui-même observé des dindons sauvages, c’est-à-dire à l’autre bout du lot. Après un boisé de 1 km, il y avait une ligne électrique et c'était là. Il nous suggéra de nous y rendre en marchant par la terre agricole du voisin puisque son chemin était trop mouilleux pour s’y aventurer en voiture.

samedi 8 janvier 2011

Présentation


Je m’appelle Thierry Lemelin. Bienvenue dans mon blogue que j’ai intitulé Le Maître Sauvaginier – l’art de la chasse. Je suis sauvaginier passionné et c’est l’aspect artisanal de la chasse qui m’attire. D’entrée de jeu, je ne me considère pas (encore) comme étant un maître dans l’art de la chasse de la sauvagine. Mais à chacune de mes sorties, je tâche d’apprendre de mes observations et aussi des confrères que j’ai la chance de côtoyer. Maîtriser l’art, c’est ce à quoi j’aspire.

Depuis quelques années, s’est ajouté au plaisir de la chasse celui de faire des comptes-rendus de mes expériences à des amis ayant le même intérêt que moi. Au retour de mes chasses, fructueuses ou non, je m’asseyais devant l’ordinateur et en écrivais le déroulement. J’avais l’habitude de l’envoyer accompagné de quelques photos par courriel; mes récits étaient en général appréciés, surtout par ceux qui disposaient de moins de temps que moi pour aller chasser. C’est ma compagne qui, me voyant faire, me suggéra d’écrire un blogue où seraient compilés toutes ces histoires.

Le lecteur trouvera ici des comptes-rendus de certaines de mes chasses en plus de quelques textes d’opinion sur une foule de sujets relatifs à la chasse.

Je suis un touche-à-tout, mais mon intérêt pour la chasse est constant sinon croissant. Avec un peu de chance, je transmettrai un jour quelques connaissances à mes enfants qui sont, pour l’heure, tout jeunes. En attendant, bonne lecture et j’espère que ces quelques lignes sauront vous divertir!