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mardi 25 septembre 2012

Journée d’ouverture! compte-rendu chasse du 22 septembre 2012

Ce samedi, c’était jour d’ouverture officielle de la chasse aux oiseaux migrateurs. En termes clairs, cela signifie que les canards et sarcelles s’ajoutent à la liste des gibiers que l’on peut récolter. Comme nous avions déjà deux chasses à l’outarde de faites, nous souhaitions nous concentrer sur les canards pour cette fois.

Je m’étais mis en quête d’un endroit propice, mais mes recherches sont restées vaines. La seule option pour chasser en ce jour d’ouverture était de retourner au même endroit où nous avions chassé le 12 septembre, soit dix jours plus tôt. Et en matière d’oiseaux migrateurs, dix jours, c’est une éternité! Les centaines de canards aperçus avaient quitté l’endroit, le délaissant pour trouver de nouvelles sources de nourriture.

Mais bon, nous n’avions pas d’autres options et nous voulions chasser ce matin-là! Jonathan et François C[…] me rejoignirent donc à 4 h 45 sur le terrain. Nous installâmes plusieurs dizaines d’appelants de canard et approximativement deux douzaines d’appelants d’outardes. Si des canards s’amenaient à passer, ils verraient à coup sûr notre installation! Comme c’était matin d’ouverture, nous entendîmes dans la nuit d’autres chasseurs qui s’installaient dans la rivière. Malheureusement pour nous, deux d’entre eux s’installèrent dans la rivière à l’endroit précis où « nos » outardes dormaient avant de fréquenter ce champ. Elles prirent leur envol en pleine nuit et quittèrent le secteur.

Les premières lueurs de l’aube éclairaient le ciel quand nous entendîmes les premiers coups de feu des chasseurs autour. Pour nous, il n’y avait rien en vu. Quand les autres chasseurs ralentirent un peu, ce fut enfin notre tour. Quelques groupes de canards se présentèrent de même que deux outardes.

Au total, nous avons récolté cinq canards malards et une outarde. Une petite chasse somme toute bien agréable en ce beau samedi d’ouverture!
 
Une petite chasse somme toute plaisante.
 
 

dimanche 23 septembre 2012

Comment dépecer, éviscérer, ou arranger un canard



Voici une séquence de photos que j'ai prises pour illustrer la bonne technique pour « arranger » rapidement ses oiseaux au retour d'une chasse fructueuse. Je ne le répéterai jamais assez, la chasse se doit d'être faite dans le respect notamment du gibier qui y donne sa vie.

Dès notre retour à la maison, il faut s'atteler à cette tâche qui ne saurait attendre; que les tenants de la méthode du faisandage se le tiennent pour dit, cette technique est moyenâgeuse, archaïque, vétuste et n'est qu'un prétexte à la procrastination. En plus, c'est totalement dégoûtant! Non, le gibier doit être arrangé le plus vite possible pour permettre son refroidissement rapide et empêcher la prolifération des bactéries indésirables. Une fois la viande prélevée, je la laisse deux jours au réfrigérateur avant de la consommer ou de la congeler. Pour commencer, il faut se laver les mains, porter des gants de latex et s'installer dans un endroit adéquat pour cette tâche. Voici les étapes à suivre:

mardi 18 septembre 2012

Compte-rendu chasse du 18 septembre 2012



Moins d’une semaine s’est écoulée depuis la première chasse de cette saison. Cette fois-ci, Jonathan C[…] a travaillé seul pour la prospection. Après sa journée de travail du lundi, il s’est rendu dans le secteur de chasse pour faire ce qu’on appelle dans le jargon, « une tournée des dortoirs ».

Pendant ce temps, je soupais tranquillement avec Sophie et les enfants lorsque le téléphone sonna.
— Thierry, c’est Joe. Es-tu partant pour une chasse demain matin?
— Sûr que ça pourrait m’intéresser!
— As-tu déjà chassé dans le champ de la Ferme M[…]? Est-ce faisable d’avoir la permission?
— Oui, j’ai déjà chassé là, lui répondis-je, et les propriétaires sont tout à fait corrects, ils te donneront la permission sans problème.
— Ah! Je le sais pas, y a pas beaucoup d’outardes dans le champ, est-ce que ça vaut vraiment la peine parce que je vais être franc avec toi…
Jonathan est souvent franc avec moi…
— Crois-moi, ce champ a toujours donné de bons rendements, il est plus que probable que nous ferons une bonne chasse.
— En tout cas, je vais lui demander. En plus, j’ai vu une outarde qui portait un collier, on pourrait essayer de l’avoir celle-là.

J’appelai ensuite Sylvain L[…] pour l’inviter et convenir du rendez-vous. La nuit serait courte et la journée longue, mais tant pis, il se trouve que j’aime ça la chasse!

Nous nous retrouvâmes donc sur le terrain à 4 h 45 dans la nuit. La température était d’environ 12 °C et le vent du Sud-Est soufflait entre 15 et 20 km/heure. Puisque j’avais chassé dans ce champ à de nombreuses occasions, je savais précisément où il fallait installer les caches et d’où les oiseaux arriveraient. La cinquantaine d’appelants fut disposée selon la méthode traditionnelle du « fer à cheval ».

Vers 6 h 20, un premier vol d’outardes approcha par l’arrière, se plaça dans le vent et amorça son approche vers la zone d’atterrissage que nous avions aménagée. La force du vent fit se placer les oiseaux dans une trajectoire parfaite et nous en récoltâmes cinq. Tout semblait parfait.

Les deux groupes suivants toutefois comportaient au total plus d’une centaine de sujets. À notre grand étonnement, ils allèrent se poser à trois cents mètres de nous. Jonathan était persuadé, à ce moment, que notre chasse était fichue, terminée et qu’il ne restait plus d’outarde dans le secteur! Sylvain se sacrifia et, au pas de course, alla droit sur les outardes pour les effrayer.

Son sacrifice porta immédiatement ses fruits quand un petit groupe d’oiseaux choisirent nos appelants comme destination. Deux d’entre eux se posèrent et devinez qui se trouvait à une quinzaine de mètres? L’outarde au collier! Jonathan donna le signal et je la récoltai d’un coup alors qu’elle s’était envolée. Sylvain revint et la chasse se poursuivit de plus belle. Rapidement, nous comptâmes quinze oiseaux sous la toile quand nous prîmes la décision de plier bagage.

Tandis que j’étais toujours dans la mienne, mes compagnons sortirent de leur cache et entreprirent de décharger leur fusil quand je leur criai : « DANS LA CACHE! » Deux outardes s’amenaient en rase-motte vers notre emplacement. Sans poser de questions, les gars tentèrent tant bien que mal de se recacher tout en chargeant leur fusil. Ils avaient agi rapidement puisque les oiseaux qui remontaient avec vélocité le champ ne se doutèrent de rien. Pan! Pan! Et ce fut la fin de notre chasse.

Lors de cette journée, nous avons maîtrisé la technique. Jonathan était très content en raison des doutes qu’il avait entretenus quant au succès de cette chasse. L’outarde avec un collier portait également une bague à la patte; ce fut un bonus apprécié pour moi.

À 9 h, j’arrivai au bureau. La journée allait être looooooongue!!!
L'installation en « fer à cheval »
Jonathan C[...]. Y aurait-il une bague sur cette outarde?
La bonne humeur se lit sur le visage de mon ami Sylvain L[...]!
Le tableau final; trois gars heureux!




samedi 15 septembre 2012

C’est reparti pour une nouvelle saison! Compte-rendu du 12 septembre 2012



Bien que la saison de chasse débute officiellement le 6 septembre de chaque année, il m’est rarement donné la chance de chasser avant le 10 septembre. La raison est simple, les oiseaux ont à peine entamé leur migration automnale et se font rares. Néanmoins, je surveillais depuis près d’une semaine un groupe d’outardes qui avaient jeté leur dévolu sur un petit champ d’avoine en bordure de la rivière. Une approche en vu d’obtenir l’autorisation du propriétaire avait été tentée, mais sans succès. Mon confrère Sylvain L[…] et moi nous doutions bien de l’issu de cette démarche puisque nous savions qu’un guide de chasse réservait année après année cette parcelle pour son usage. Curieusement, jamais je ne l’ai vu chasser à cette endroit pourtant fort giboyeux…

Il ne nous aura pas fallu attendre bien longtemps pour qu’une nouvelle chance s’offre à nous ; lorsque l’agriculteur voisin, quelques jours plus tard, eut procédé à la récolte de son champ de maïs-ensilage, les outardes s’y présentèrent sitôt que la moissonneuse-batteuse eut quitté le champ! Cette fois, ma démarche pour obtenir la permission s’avéra fructueuse.
La veille de la chasse, j’arrivai à la maison fiévreux et affublé de maux de ventre dérangeants. Ce genre de choses peut se produire lorsqu’on a de jeunes enfants… Enfin, n’écoutant que mon courage (ou ma folie!), je donnai les détails du rendez-vous à mon ami Jonathan C[…] et préparai péniblement mon matériel. Je négligeai cependant de lubrifier à fond mon fusil, je n’en avais tout simplement pas la force.

La nuit fut longue. J’étais malade et mon petit garçon de trois ans l’était aussi. Terrassé par la fatigue causée par la forte fièvre et le manque de sommeil, je me traînai péniblement hors du lit à 3 h 45. Au moins, la fièvre avait disparue comme les maux de ventre dans une certaine mesure. Ce fut dans un état catatonique que je me préparai et parti dans la nuit.

J’arrivai néanmoins le premier avec cinq minutes d’avance. Jonathan et Sylvain arrivèrent aussitôt. J’avais prévu trois quarts d’heure pour mettre en place nos 48 appelants et camoufler nos caches avec les résidus de maïs qu’avait oubliés la moissonneuse-batteuse. Nous plaçâmes les caches tout en bordure du champ, à quelques pas à peine de la rivière. Les outardes passaient justement la nuit dans ladite rivière à une distance approximative de 600 mètres.

À 5 h 43, nous étions fin prêts, mais les outardes mirent du temps à prendre leur envol. Derrière nous, la rivière coulait tranquille. Mais une frénésie toute particulière s'y faisait entendre ; une myriade de canards se trouvaient là à jacasser ! Bien entendu, la chasse aux canards n’était pas encore ouverte et nous assistâmes, ravis, à l’un des plus beaux ballets aériens qui soient pour l’œil averti d'un sauvaginier. Des centaines de canards volaient en tous sens au-dessus de nos caches ; cela me fit dire qu’il avait valut la peine de me « traîner » jusqu’ici même dans mon état !


 
Vers 7 h, un premier groupe d’outardes, une trentaine peut-être, manifestèrent bruyamment leur intention de prendre leur envol. Elles suivirent exactement la trajectoire que nous avions prévue, firent demi-tour pour prendre le vent de face et courbèrent les ailes pour préparer leur atterrissage directement à travers nos appelants. Pan ! Pan ! Pan ! et cinq tombèrent. Mon fusil décida à ce moment de me bouder et me faire payer ma procrastination à l’entretenir adéquatement ! Je n’avais pu tirer qu’un seul coup…

A cinq occasions, les outardes se présentèrent à portée de fusil. Tranquillement, le compte monta à quatorze oiseaux abattus. Comme nous discutions de mettre un terme à la chasse, une outarde seule s’amena. Jonathan, magnanime, me dit alors : « Thierry, tu n’as qu’une seule cartouche à tirer. Tire-là donc ! » Je levai prestement le capot de ma cache et épaulai mon fusil. Du coin de l’œil, je vis mes deux ailiers faire de même pour tirer en cas d’échec de ma part, ce qui, je l’avoue, me mit un peu de pression. Néanmoins, je pointai le bec et laissai partir le coup vers l’outarde qui se trouvait à une trentaine de mètres. Ce fut un beau coup de fusil et nous pûmes observer l’impact de la gerbe de projectiles.
Photo manquée à cause d'un nouvel appareil que je testais, le Nikon J1, que je ne recommande à personne. Les prochaines seront meilleures, j'ai changé pour le Sony Cybershot HX30V...

Cela compléta ma première chasse de la saison 2012 avec un résultat plus que satisfaisant. Bien d’autres récits sont à venir.

Au plaisir et bonne saison 2012!