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mardi 27 décembre 2011

Je suis un chasseur de coyotes

Le 27 décembre 2011, en plein Temps des Fêtes, j'avais enfin un peu de temps pour moi et j’en profitai pour filer à la chasse aux coyotes. Je suis adepte de cette chasse depuis peu de temps et mes sorties précédentes avaient été un peu décevantes; ma motivation n'était pas à son plus haut niveau! Depuis ma dernière chasse, plus de deux semaines s'étaient écoulées. J’avais entretemps pris soin de réfléchir consciencieusement à la question afin d’ajuster mon approche…

Sur mon territoire de chasse, il y a une dizaine d’endroits où j’ai la permission. Pourtant, j'avais du mal à tout gérer (je n'arrivais jamais à me fixer quand venait le temps de décider où aller). Pour y remédier, j'ai fait un peu de travail de bureau, à savoir une carte géographique avec mes sites identifiés combinée à des photos aériennes desdits sites.

Vers 5 h 30, je me levai un peu poqué. La nuit avait été courte; la petite avait toussé toute la nuit. Bon, sa mère était là et s'en occuperait, moi, je filai à la chasse, mais gardai tout de même le téléphone portable à proximité. Une fois arrivé dans mon secteur de chasse, j’arrêtai la voiture en bordure de la route pour consulter mon dossier et, en fonction de la direction du vent, je choisis d’aller chasser sur un site situé non loin de chez moi. Je repris la route et arrivai sur les lieux vers 6 h 15, c'était la première fois que j'allais chasser sur ce site.

Le propriétaire des lieux, qui m’avait préalablement accordé l’autorisation de chasser sur sa terre, m’avait fourni de précieux renseignements quant à la présence de canidés sauvages. Je savais donc qu'il y avait des coyotes dans le secteur et la vue de pistes de renard à proximité des bâtiments de ferme me donna néanmoins bon espoir. 

Alors que je parcourais les quelque 1 000 mètres pour atteindre le bout de la terre, je me rendis compte que le vent du sud-ouest annoncé soufflait en fait plein sud, ce qui compromettait ma stratégie établie. Je décidai donc de couper à travers champs afin de contourner un îlot boisé de 200 mètres de diamètres; je ne voulais pas que mon odeur « contamine » cet îlot qui était lui-même situé à environ 200 mètres du massif forestier principal. Tout au long de la marche, le jour naissant me permettait d’avoir une bonne visibilité et je notai plusieurs pistes fraîches dans la neige poudreuse.

À cause du vent, qui soufflait tout de même à 15-20 km/heure, je choisis de m'embusquer dans une ligne de branches, relativement dense, qui séparait deux champs. De là, je voyais beaucoup de lisières de boisé propices à l’apparition d’un coyote. Chemin faisant, je laissai mon appeau électronique Foxpro à une centaine de mètres en prenant soin de faire jouer un chant de corneille au plus bas volume (le cri de la corneille est un son neutre que je fais jouer simplement pour m'assurer du bon fonctionnement de l’appareil avant la chasse).
 
Je m'installai au sol, puis attendis cinq minutes avant de faire jouer à bon volume le son « Coyote locator » pour moins d'une minute, puis fis silence pour trois minutes. J'envoyai ensuite une séquence de deux minutes de « Jackrabbit distress », puis je fis à nouveau le silence pendant 4-5 minutes. Je répétai ensuite le même manège. Pour moi, c'était une nouvelle stratégie puisque pendant mes sorties précédentes, je laissais jouer la plainte en continu. J'en étais à quatorze minutes sans le moindre signe de vie quand j’aperçus soudainement un coyote qui remontait la ligne près de laquelle je me trouvais. J’insiste sur le mot soudainement parce qu'il était à moins de vingt mètres…

« Merde! Il est beaucoup trop proche. » me dis-je en moi-même. Il ne lui restait que quelques pas à faire pour capter mon odeur ou me voir et décamper sans demander son reste. Et pour en rajouter, ma carabine ne pointait pas du tout dans sa direction; en fait, je ne m'attendais plus ou moins à voir un coyote et surtout pas à le voir arriver de cette direction. Avec du recul, j’aurais pu prévoir sa démarche en ce sens qu’il venait se positionner à bon vent par rapport à l’appeau électronique.

Rapidement, mais pas trop, j'enlevai le cran de sûreté, soulevai ma carabine pour dégager les pattes du bipode restées prises dans la neige et la fis pivoter de 70° sur ma droite. Heureusement, mon appeau électronique Foxpro n’émettait plus à ce moment, forçant le coyote à s’arrêter et scruter le champ pour savoir où se trouvait son repas potentiel. L'écran de branches était à mon avantage. Sans prendre le temps d’assoir ma carabine sur son bipode, je visai le poitrail et laissai partir le coup. Il était 7 h 15.

Le coyote, un mâle, fut foudroyé et s’écroula sur place. Tout s’était passé très rapidement. J’avais bien réagi et la séquence de mes gestes s’était avérée bonne. Distance du tir : seize verges. Tout avait été exécuté parfaitement – il faut bien que je me complimente un peu puisque ce n’est pas mon habileté au tir qui ressort de cette histoire –!

Fier de moi, je fis quelques photos pour immortaliser la scène et ce fut avec émotion que je touchai de la main mon premier coyote! Quel animal formidable! J’étais euphorique et ce fut dans cet état d’esprit que je m’attelai à la tâche de le ramener jusqu’à mon véhicule. C’était lourd et ce fut en sueur que j’arrivai près des bâtiments de ferme! Par curiosité, j’accrochai une balance sur la rampe du monte-balle pour peser mon coyote : 54 livres (24.5 kg). En termes de coyotes, c’est un gros, considérant que le poids normal se situe entre 35 et 45 livres (16 à 20 kg).

Et voilà, je suis maintenant un chasseur de coyotes confirmé!


lundi 5 décembre 2011

La chasse aux prédateurs n'est pas facile


La saison de chasse des prédateurs est commencée depuis le 25 octobre dernier. Cela coïncide avec l’ouverture de la saison de trappage des animaux à fourrure. La réglementation en cours oblige les chasseurs à porter le dossard de sécurité jusqu’au 1er décembre, jusqu’à ce que la saison de chasse du cerf soit terminée. Après cette date, l’obligation tombe, ce qui procure un avantage certain pour se fondre dans le décor.

À ce jour, j’ai fait quatre sorties sans succès. En fait, je devrais plutôt parler de séances d’apprentissage! Je suis à la base un sauvaginier et depuis peu un dindonnier; j’ai tout à apprendre et mon approche vis-à-vis cette nouvelle chasse est à revoir de façon globale. Voici un résumé de ma démarche :