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mardi 23 octobre 2012

Compte-rendu chasse du 23 octobre 2012



En automne, quand je roule en voiture sur les routes de campagne, je ne peux m’empêcher de lever les yeux pour scruter le ciel. Surtout quand les grands migrateurs sont là. Rassurez-vous, j’ai l’habitude de m’arrêter en bordure de la route quand j’aperçois des oiseaux; ma sécurité n’est pas compromise… à peine disons!

En me rendant au travail, j’en profitai pour faire quelques détours et je ne mis pas long à repérer des outardes qui se dirigeaient vers les champs. En les voyant se poser, elles m’indiquèrent leur position au sol et j’estimai leur nombre à 400-500 oiseaux, amplement de quoi faire une bonne chasse. Aussi, je notai la présence d’oies blanches, environ une dizaine de milliers dans un champ de luzerne situé à 2 km des outardes. Puis je m’en allai travailler.

Au cours de la journée, je pris deux minutes pour appeler le propriétaire de la ferme où se trouvaient les outardes pour m’assurer d’avoir la permission, ce qu’il m’accorda affablement. En discutant avec mon confrère Sylvain L[…], ce dernier m’apprit que ces outardes se trouvaient exactement au même endroit quatre jours plus tôt puisqu’il les avait lui-même aperçus. Un « X » stable est souvent une garantie de succès pour la chasse au champ. J’avais la meilleure des confiances et j’invitai Jonathan C[…] à se joindre à nous pour le lendemain.
À 5 h 30 au matin, nous étions donc dans le champ à nous installer avec bonne humeur. C’est habituellement facile de l’être quand on a la quasi-certitude de faire une bonne chasse! Mais avant même que le jour ne se pointe, certains indices commencèrent à nous inquiéter. À la grandeur du champ et même dans la pièce voisine, du duvet d’oie blanche témoignait que des milliers d’entre elles avaient probablement fréquenté l’endroit la veille. C’était de mauvais augure puisqu’il arrive parfois (souvent même) que les oies, surnuméraires, assaillent les outardes et chassent ces dernières de leurs champs nourriciers. Les oies, ça n’arrête pas de jacasser et les outardes, c’est bien connu, aiment la tranquillité!

Le soleil n’était pas encore levé lorsque les deux premières outardes se pointèrent. Il est habituel à cette chasse d’avoir un avant-goût de ce qui s’en vient par la venue impromptue de quelques oiseaux pressés d’arriver au garde-manger! Ce que nous redoutions alors se produisit, elles continuèrent leur chemin vers un autre champ qui devait se trouver à 1½ km plus loin. Notre « X » n’en était plus un.

Les oies s’amenèrent ensuite par milliers pour s’installer à leur emplacement de la veille. Puis les outardes suivirent. La plupart du temps, elles nous ignoraient vertement en continuant leur route. À un moment, un trio décrocha et s’amena vers nous. Go! Sylvain récolta la première d’un coup, Jonathan récolta la seconde d’un coup et moi, ben je tirai mes trois coups et la ratai! Je n’ai aucune excuse à fournir, mais au moins, les réparations sur mon fusil avaient fonctionné!

Au terme de la chasse, nous avions récolté 5 oiseaux. Ce n’était pas ce à quoi nous nous attendions, mais ce fut tout de même une belle matinée.

Va vraiment falloir s’occuper des oies!


Compte-rendu chasse du 19 octobre 2012



« … la dépression qui s’abattra sur le Québec apportera son lot de précipitations… » En entendant cela aux nouvelles télévisées de la veille, je n’y avais guère prêté attention. Pour moi, l’idée d’organiser une chasse avait tendance à m’énerver et à me déconcentrer.

C’était pourtant simple. Le champ où nous avions chassé deux jours plus tôt s’était regarni d’outardes et j’avais prévu y faire une chasse d’après-midi avec mon ami Sylvain L[…] après le boulot.

Bien que le ciel fut gris toute la journée, ce fut en nous rendant sur les lieux que les premières gouttes d’eau se mirent à tomber. Et elles n’arrêtèrent pas.

Sous la pluie, nous avons installé les appelants. Sous la pluie, nous nous sommes couchés dans nos caches. Sous la pluie, nous avons attendu des outardes qui ne vinrent pas.

Mais il y avait des oies. Au moins trente mille oies blanches, réparties en trois camps, se trouvaient dans le voisinage. Quelques-unes passèrent à notre portée, nous en récoltâmes trois.

Vers 17 h, nous nous dîmes que nous aimions beaucoup la chasse et que nous n’avions pas peur de nous donner de la misère! Nous ramassâmes alors nos affaires et quittâmes le champ avant la fin. C’en était trop, nous étions trempés de bord en bord!

Je n’ai pas de photo pour illustrer ce compte-rendu. Il pleuvait tout simplement trop! Le lendemain, je passai une partie de l’avant-midi à nettoyer et tenter de faire sécher tout mon équipement. Ouf!

Va falloir s’occuper des oies!


Compte-rendu chasse du 16 octobre 2012


En arrivant au travail ce lundi-là, Sylvain L[…] vint me voir pour me dire qu’il avait trouvé un « X » d’au moins 800 outardes. C’est beaucoup pour mon secteur de chasse et cela représente une opportunité à ne pas manquer. J’appelai le propriétaire de la ferme où se trouvaient les outardes pour m’assurer d’avoir la permission, ce qu’il m’accorda affablement.

Le rendez-vous était pris pour le lendemain. Un compagnon de Sylvain, Olivier P[…] devrait se joindre à nous pour profiter de cette chasse. Ce dernier, chassant d’ordinaire les oies sur la batture de C[…]-St-I[…], n’avait pas l’habitude de la chasse aux outardes au champ. Ce fut plutôt cocasse lors de la première rentrée d’outardes…
Olivier – On tire-tu? (en gigotant)
Sylvain – Attends encore un peu.
Olivier – C’tu le temps?
Sylvain – Attends encore un peu… Go!

À ce moment, les outardes étaient à quarante-cinq pieds (environ 15 m) et Olivier n’avait pas l’habitude d’attendre que les oiseaux soient si près! Pendant ce temps, des milliers d’oies blanches prirent d’assaut une luzernière non loin de nous.

Enfin, ça avait bien commencé, mais rapidement, quelque chose s’est mis à clocher. Notre camouflage fit défaut au fur et à mesure que la clarté gagnait en intensité. Et en plus, mon fusil s’est remis à me causer des ennuis (ce fut choquant d’autant plus qu’il sortait à peine des ateliers de l’armurier). Beaucoup d’outardes ont tout simplement poursuivi leur route, subodorant le piège du haut des airs. Chasser dans un champ de maïs fourrager est toujours difficile dû au fait que la terre est dénudée et qu’il reste peu de résidus végétaux.

Au total, nous avons récolté 14 outardes dont deux furent malheureusement perdues. Une belle chasse, mais nous n’avons pas su en maîtriser l’art ce jour-là.




dimanche 14 octobre 2012

Chasse à l’orignal – 13 octobre 2012, jour 1

C’était plus ou moins prévu que je chasse l’orignal cette année, mais toujours est-il que j’ai acheté mon permis pour cette chasse la veille seulement de l’ouverture. Mon partenaire puisqu’il faut obligatoirement être deux pour récolter un orignal, était nulle autre que ma mère que mon père accompagnait !

La veille de l’ouverture, après ma journée au bureau, je quittai la maison pour le chalet familiale de B[…]-sur-M[…], soit à une vingtaine de minutes de nos terres boisées. J’ai beaucoup de chance d’avoir des parents avisés qui possèdent quelque 600 âcres de terrain boisé (environ 270 hectares). Et des orignaux, il y en a beaucoup dans ce secteur !

Le matin de la chasse, je me levai à 5 h, fit mon déjeuner et préparai quelques sandwichs. À 6 h 10 j’étais dans la forêt et commençai une lente marche vers la cache que l’on m’avait attribuée. Il faisait froid et sec. Il y avait des traces de neige au sol qui rendait mon approche plus bruyante que je l’aurais souhaitée. Trente minutes plus tard, j’étais assis dans la cache.

Pour décrire un peu les lieux, la cache était située à la courbure d’un vieux chemin forestier, ce qui me permettait de voir à 150-200 mètres de chaque côté. Derrière moi, une plantation de mélèzes d’une trentaine d’années limitait mon champ de vision. Des flaques d’eau « permanentes » se trouvaient sur le chemin et leurs abords étaient énormément pistés par les orignaux qui, faut-il le dire, semblaient apprécier ce secteur.

Une fois dans la cache et ayant pris la mesure du paysage, je posai la carabine dans un coin et attendis. Je suis très peu connaissant en matière de chasse à l’orignal. Et comme ma préparation se résumait à avoir acheté mon permis de chasse, je n’avais pas de leurres olfactifs ou d’appeaux pour attirer les orignaux. Il me fallait attendre et espérer qu’un d’eux passe dans mon champ de vision… J’étais réaliste, je m’attendais à passer l’avant-midi à contempler la nature sans rien voir d’autre que les petits oiseaux et les écureuils !

Au bout de quinze minutes, j’entendis pourtant quelque chose. Un bruit de pas dans les feuilles gelées qui tapissaient le sol au loin dans la forêt. Attention, quand je dis un bruit de pas, comprenez bien, c’était au pas de course et ça venait directement vers moi ! Le bruit amplifiait sans cesse et je pris la carabine et enlevai le cran de sûreté.

À mon désavantage, le bruit provenait de l’arrière où mon champ de vision se limitait à une quarantaine de mètres, cinquante avec de l’imagination. Mon cœur s’était mis à battre fortement. Pour décrire ce que j’entendais, il suffit d’imaginer le bruit qu’un VTT ferait, sans son moteur, en roulant dans les feuilles mortes et en cassant quelques branches à l’occasion.

Et c’est à ce moment que je les vis. Une femelle orignal, flanquée de ses deux veaux courait en ma direction avec un jeune mâle en rut à ses trousses. Elle courait probablement pour échapper aux avances insistantes du prétendant ! Toujours est-il qu’elle avait l’intention de rejoindre la route en passant à quelques centimètres de ma cache.

Tout se passa très vite. Tandis que la femelle louvoyait entre les arbres je me concentrai sur le mâle (en 2012, seul les mâles et les veaux peuvent être récoltés). Celui-ci s’arrêta dans un bosquet d’épinettes. La femelle changea de direction à environ 5 mètres de moi au moment où elle capta mon odeur. Un des veaux s’arrêta à 3 mètres pendant 2 secondes, j’aurais pu l’avoir, mais ma carabine pointait vers le mâle toujours invisible. La femelle fit demi-tour et s’en alla, toujours au pas de course, avec ses veaux. Le mâle sorti de sa cachette en marchant rapidement. Bang ! Je fis feu… sur un arbre.

Je changeai la balle et aperçu à nouveau le mâle qui venait de reprendre sa marche. Je visai de nouveau et laissai partir un second coup… encore sur un arbre. Le buck avait repris sa course sans avoir subit la moindre égratignure. Il m’a toujours semblé que la chasse à l’orignal n’a rien de comparable avec la chasse aux canards, mais là, j’avais eu une « passe » d’orignaux comme on a une « passe » de canards !

Ce fut mon avant-midi. Nous retournâmes au chalet pour dîner et siester. Je retournai à la cache en fin d’après-midi. Je ne vis rien d’autre. Au moment où le soleil se couchait, je descendis de la cache pour faire un peu de chasse fine en retournant vers ma voiture. Chemin faisant, j'aperçu une grosse femelle sur la route. Le vent m’était favorable et j’en profitai pour prendre quelques photos. Je me trouvais à une vingtaine de mètres d’elle. Ce fut un beau moment.

En conclusion, j’ai constaté que la chasse à l’orignal pouvait être forte en émotion ! Mais surtout, ça demande de la préparation du territoire. Pour l’an prochain, je dégagerai des lignes de tire à travers les arbres ! C’est à suivre !

 
 




Chasser l’outarde n’est pas si facile – Compte-rendu du 6 octobre 2012



Cette année, la prospection est difficile. Je ne sais pas si c’est un signe des temps, s’il y a plus de chasseurs, mais force est d’admettre que nous avons eu moins d’opportunité que l’an dernier à pareille date. Mais bon, l’automne n’est pas terminé et la chance viendra certainement !

Sur une prospection de Jonathan C[…], je suis allé chasser l’outarde en ce samedi pluvieux, en compagnie de Frédéric M[¸…] et David A[…]. C’était un champ de maïs qui avait été hersé, ce qui signifie qu’il est extrêmement difficile de s’y camoufler. Bien que la pièce fut de bonne taille, nous prîmes néanmoins la décision de nous installer tout en bordure pour maximiser notre camouflage.

Tandis que Jonathan et moi installions les appelants, les deux autres comparses camouflaient les caches. En fait, l’installation fut simplifiée puisque la pluie n’avait pas vraiment commencé au petit matin. Seulement, quand ça s’est mis à tombé, ça tombait pour la peine !

Les deux premières outardes vinrent pour se poser à l’endroit piles que nous leurs avions désigné. Frédéric et David les récoltèrent d’un coup chacun. À ce moment, nous étions confiants pour la suite !

La suite ne se passa pas comme nous l’avions escomptée. Les groupes d’outardes suivants se posèrent à quelques centaines de mètres de nous, bien au centre du champ. Nous avions fait une erreur ce matin-là ; les oiseaux redoutaient la périphérie et nous étions pile dedans.
La pluie s’était mise de la partie et rapidement, nous fûmes trempés. Ce n’est pas que je déteste la pluie, mais l’après-chasse est toujours plus compliqué ; il faut tout faire sécher et tout nettoyé sans délai.... Ce n'est pas ce qu'il y a de plus plaisant !

Au total, nous avons récolté 7 outardes. Malgré l’adversité, je garderai un bon souvenir de cette chasse où, je peux l’affirmé, chacun de nous aura appris beaucoup encore une fois. Également, j’ai toujours plaisir à chasser avec David et Frédéric avec qui c’était la première fois cette année. Les conversassions sont toujours intéressantes et variées.

J’ai bien de la chance d’avoir de si bons partenaires de chasse !

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