Nombre total de pages vues

Bienvenue!

Bonne lecture! N'hésitez pas à consulter les messages plus anciens.

dimanche 14 octobre 2012

Chasse à l’orignal – 13 octobre 2012, jour 1

C’était plus ou moins prévu que je chasse l’orignal cette année, mais toujours est-il que j’ai acheté mon permis pour cette chasse la veille seulement de l’ouverture. Mon partenaire puisqu’il faut obligatoirement être deux pour récolter un orignal, était nulle autre que ma mère que mon père accompagnait !

La veille de l’ouverture, après ma journée au bureau, je quittai la maison pour le chalet familiale de B[…]-sur-M[…], soit à une vingtaine de minutes de nos terres boisées. J’ai beaucoup de chance d’avoir des parents avisés qui possèdent quelque 600 âcres de terrain boisé (environ 270 hectares). Et des orignaux, il y en a beaucoup dans ce secteur !

Le matin de la chasse, je me levai à 5 h, fit mon déjeuner et préparai quelques sandwichs. À 6 h 10 j’étais dans la forêt et commençai une lente marche vers la cache que l’on m’avait attribuée. Il faisait froid et sec. Il y avait des traces de neige au sol qui rendait mon approche plus bruyante que je l’aurais souhaitée. Trente minutes plus tard, j’étais assis dans la cache.

Pour décrire un peu les lieux, la cache était située à la courbure d’un vieux chemin forestier, ce qui me permettait de voir à 150-200 mètres de chaque côté. Derrière moi, une plantation de mélèzes d’une trentaine d’années limitait mon champ de vision. Des flaques d’eau « permanentes » se trouvaient sur le chemin et leurs abords étaient énormément pistés par les orignaux qui, faut-il le dire, semblaient apprécier ce secteur.

Une fois dans la cache et ayant pris la mesure du paysage, je posai la carabine dans un coin et attendis. Je suis très peu connaissant en matière de chasse à l’orignal. Et comme ma préparation se résumait à avoir acheté mon permis de chasse, je n’avais pas de leurres olfactifs ou d’appeaux pour attirer les orignaux. Il me fallait attendre et espérer qu’un d’eux passe dans mon champ de vision… J’étais réaliste, je m’attendais à passer l’avant-midi à contempler la nature sans rien voir d’autre que les petits oiseaux et les écureuils !

Au bout de quinze minutes, j’entendis pourtant quelque chose. Un bruit de pas dans les feuilles gelées qui tapissaient le sol au loin dans la forêt. Attention, quand je dis un bruit de pas, comprenez bien, c’était au pas de course et ça venait directement vers moi ! Le bruit amplifiait sans cesse et je pris la carabine et enlevai le cran de sûreté.

À mon désavantage, le bruit provenait de l’arrière où mon champ de vision se limitait à une quarantaine de mètres, cinquante avec de l’imagination. Mon cœur s’était mis à battre fortement. Pour décrire ce que j’entendais, il suffit d’imaginer le bruit qu’un VTT ferait, sans son moteur, en roulant dans les feuilles mortes et en cassant quelques branches à l’occasion.

Et c’est à ce moment que je les vis. Une femelle orignal, flanquée de ses deux veaux courait en ma direction avec un jeune mâle en rut à ses trousses. Elle courait probablement pour échapper aux avances insistantes du prétendant ! Toujours est-il qu’elle avait l’intention de rejoindre la route en passant à quelques centimètres de ma cache.

Tout se passa très vite. Tandis que la femelle louvoyait entre les arbres je me concentrai sur le mâle (en 2012, seul les mâles et les veaux peuvent être récoltés). Celui-ci s’arrêta dans un bosquet d’épinettes. La femelle changea de direction à environ 5 mètres de moi au moment où elle capta mon odeur. Un des veaux s’arrêta à 3 mètres pendant 2 secondes, j’aurais pu l’avoir, mais ma carabine pointait vers le mâle toujours invisible. La femelle fit demi-tour et s’en alla, toujours au pas de course, avec ses veaux. Le mâle sorti de sa cachette en marchant rapidement. Bang ! Je fis feu… sur un arbre.

Je changeai la balle et aperçu à nouveau le mâle qui venait de reprendre sa marche. Je visai de nouveau et laissai partir un second coup… encore sur un arbre. Le buck avait repris sa course sans avoir subit la moindre égratignure. Il m’a toujours semblé que la chasse à l’orignal n’a rien de comparable avec la chasse aux canards, mais là, j’avais eu une « passe » d’orignaux comme on a une « passe » de canards !

Ce fut mon avant-midi. Nous retournâmes au chalet pour dîner et siester. Je retournai à la cache en fin d’après-midi. Je ne vis rien d’autre. Au moment où le soleil se couchait, je descendis de la cache pour faire un peu de chasse fine en retournant vers ma voiture. Chemin faisant, j'aperçu une grosse femelle sur la route. Le vent m’était favorable et j’en profitai pour prendre quelques photos. Je me trouvais à une vingtaine de mètres d’elle. Ce fut un beau moment.

En conclusion, j’ai constaté que la chasse à l’orignal pouvait être forte en émotion ! Mais surtout, ça demande de la préparation du territoire. Pour l’an prochain, je dégagerai des lignes de tire à travers les arbres ! C’est à suivre !

 
 




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires sont appréciés et motivants. Merci