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jeudi 30 mai 2013

Projet bricolage: montage d'une queue de dindon sur une plaque murale



Si comme moi votre chasse a été fructueuse et que vous souhaitez immortaliser votre trophée, voici un petit projet que j’ai réalisé le temps d’une fin de semaine : un support mural pour queue et barbe de dindon sauvage.



Après quelques recherches sur internet, je me suis vite rendu compte que ça me coûterait cher d’en acheter un du commerce et que la plupart des modèles offerts, bien que visuellement attrayant, n’étaient pas faits de bois, mais plutôt de plastique ou de MDF imitant le bois. Pourquoi n’en fabriquerais-je pas un à mon goût à moi? Ce serait plus beau et moins cher…  J’ai employé des retailles de bois que j’avais en stock, même chose pour la teinture, la peinture noire et le vernis

Voici les étapes à suivre :

(J’ai sauté volontairement l’étape de l’apprêtage et du séchage. Vous pourrez trouver une foule de vidéos amateurs sur le sujet pour peu que vos recherches soient faites en anglais. Une prochaine année, je prendrai soin de vous montrer par photo ma technique.)

Étape #1: Dessinez et découpez votre modèle sur un carton. Moi, je me suis inspiré de celui fabriqué par Mountain Mike's Reproductions Bone Collector®.




Étape #2: À l’aide du gabarit de carton, tracez les lignes de coupe sur le bois.




Étape #3: Pour la partie #2, il est important de coller une bande de bois derrière avant de scier. Ce sera l’avancé qui permettra de soutenir la pièce #2.





Étape #4: Avec une scie sauteuse, découpez les formes tracées sur le bois. Sablez légèrement les contours. 






Étape #5: Collez les pièces #1 et #3. L’utilisation d’une biscuiteuse est facultative, la colle à bois seule est suffisante.






Étape #6: Lors de la chasse, vous avez pris soin de ramasser votre cartouche chanceuse. Coupez là, puis pratiquez une entaille jusqu’au fond à l’aide de cisailles à fer. Insérez-y la barbe. Prenez garde à ne pas faire cette entaille trop large.












Étape #7: Utilisez une toupie pour faire la bordure. Avec une mèche de ¾ po, percez un trou sur la pièce #1 afin d’y insérer plus tard la barbe dans sa cartouche. Limez le bas du trou pour permettre à la barbe de pendre correctement avec le bon angle.

Étape #8: Teindre et vernir selon vos goûts. Je vous suggère de peindre en noir toutes les bordures, ce sera un trait d’union entre le bois de la plaque et la couleur des plumes.









Étape #9: Au dos, posez une fixation pour cadre.




Étape #10: Vous êtes maintenant prêt à installer la queue séchée sur la plaque. À l’aide de punaises que vous dissimulerez sous le plumage, fixez la queue en place.




Étape #11: Positionnez correctement la pièce #2 et vissez là au dos avec au moins deux vis à plancher de 1½ po.




Étape #12: Insérez la cartouche avec la barbe dans l’orifice pratiqué à l’étape 8. J’aurais pu, avec de la colle chaude, coller la cartouche par l’endos pour maintenir le tout en place.




 Résultat final:



Pour l'installation sur le mur, attendre préalablement que votre conjointe soit sortie de la maison. Ce sera beaucoup plus facile et vous épargnerez beaucoup de temps.

Il y a certes beaucoup d’étapes, mais il m’en aurait coûté au moins 35 à 60 $ par plaque selon le modèle. J’en ai fabriqué 7 pour moins de 5$. C’est en bois véritable et c’est à mon goût à moi! Je n’ai acheté que les fixations pour cadre à 2,19 $ pour six. Un jour, il y aura un trophée sur chacune de ces plaques et si ça se trouve, j’aurai à en faire d’autres!

mercredi 15 mai 2013

Compte-rendu chasse du 4 mai 2013 - Enfin!

L’an passé, j’écrivais qu’on a tous sa kryptonite et que le dindon sauvage était la mienne. Cette année, ça s’est passé différemment et j’ai entrevu brièvement l’étendue des connaissances et des habiletés nécessaires pour cette chasse fascinante. Il me reste énormément à apprendre, mais j’ai le pied dans l’entrebâillement de la porte. J’ai enfin réussi… Voici mon récit:

Pour une 4e année consécutive, j’avais acheté le permis de chasse au dindon sauvage. Et cette fois, il n’était pas question de répéter les erreurs passées. J’avais abordé cette saison de chasse avec une toute nouvelle approche. D’abord, un changement de territoire s’imposait; en Estrie, la pression de chasse s’était accrue considérablement. J’avais donc décidé de choisir une région où la population de dindons était certes moins forte, mais où j’aurais les coudées franches. Dès le mois de janvier, je contactai plusieurs agriculteurs afin d’obtenir des permissions de chasser sur leurs terres. Aucun ne me les refusa.

Une semaine avant l’ouverture de la chasse, n’y tenant plus, je me rendis sur place afin de prospecter et d’observer les mouvements du gibier. Ce fut un voyage décevant. Je ne vis rien là où on m’avait pourtant assurer qu’il y en avait... La semaine passa lentement et j’étais angoissé. Comme l’ouverture avait lieu le vendredi suivant, je retournai prospecter le jeudi matin avant le travail. Mon patron m’avait accordé la permission de travailler à notre bureau satellite, ce qui réduisait un peu la route à parcourir.

Sur place à 5 h 15, je repérai un gros mâle chanteur dans une petite prairie. Ma motivation revint instantanément! Je le pris en photo discrètement puis m’éclipsai afin de ne pas l’alarmer inutilement. J’avais un plan de match pour le lendemain! D’excellente humeur, je m’en allai travailler tout en scrutant le fond des champs si jamais des fois…
« ... je repérai un gros mâle chanteur dans une petite praire. »

Chemin faisant, j’aperçus, de façon fugace, un dindon très loin dans un champ. En pensant me doter d’un plan de rechange, je notai l’endroit et appelai les propriétaires sur l’heure du dîner.
– Bonjour Mme T[…], je me présente, Thierry L[...], je souhaitais savoir s’il serait possible de chasser le dindon sauvage…
[…]
– Oui, il y en a là-bas, mais nous avons un autre site où il y a 5 ou 6 dindons qui viennent gratter dans notre silo fosse, tu n’as qu’à venir et je te montrerai l’endroit.
– Eh! Oui, merci beaucoup!

Que dire de plus? Mon plan B était devenu un super plan A! Après la journée au bureau, je retrouvai mon partenaire de chasse pour l’occasion, Jean V[…], et lui fis part de mes dernières démarches ce qui le réjouit bien entendu. En voiture, je suivis les indications fournies par l’agricultrice. Tandis que je roulais sur un chemin de terre, je dus freiner brusquement pour éviter quatre dindes qui traversaient tranquillement la route! En regardant un peu plus loin, je vis l’adresse et c’était pile là où je me rendais. La chasse allait être bonne!

Jean et moi allâmes marcher sur les terres afin de prendre connaissance des lieux. Tout en marchant, nous discutions trappage des animaux à fourrure et, vers 19 h 20, nous eûmes la chance d’apercevoir trois dindons prendre leur envol et se percher dans les conifères pour la nuit. La chasse serait définitivement bonne le lendemain matin!

Tandis que la soirée s’achevait et que la noirceur s’installait, nous convînmes d’une approche pour nous cacher un peu en retrait de là où nous croyions que les dindons paraîtraient. Vers 21 h, nous allâmes nous coucher, Jean dans son camion et moi dans ma tente. Je dormis bien dans ma tente.
« ... je dormis ben dans ma tente. »

Après une courte nuit en plein air, nous étions au poste vers 4 h 55. Le jour pointait à l’horizon et déjà un mâle chanteur faisait entendre son « glouglou », ce qui nous laissait présager le meilleur. De là où nous étions, notre champ de vision était limité à environ une quarantaine de mètres avec très peu d’angle. Sur notre droite se trouvait les structures de ciment du silo fosse. En face, une plantation d’épinettes qui longeait toute la terre. Et sur notre gauche, un button garni d’épinettes, de broussailles et de fardoches. Le dortoir des dindons se trouvait de ce côté à environ 150m.

Il faisait très sombre sous les épinettes, mais au bout de quelques minutes, j’aperçus soudainement une dinde qui y passa à toute allure. Jean ne l’avait pas vue. Par crainte de voir les autres faire la même chose, je me déplaçai de l’autre côté du silo fosse en laissant mon partenaire sur place. Je me cachai dans la première rangée d’épinettes. Comme ça, je couperais assurément leur route. En nous séparant, nos chances me semblaient meilleures.

Quinze minutes passèrent, avant que je n’entende une femelle glousser de très proche. Puis j’entendis des bruissements dans les broussailles. Ils arrivaient du côté du button. Je vis d’abord trois femelles descendre juste devant Jean. Et encore 3 ou 4 autres arriver au même endroit par la plantation. Puis je LE vis. Un mâle énorme, le maître du harem, le boss de la place! Il paradait, superbe, devant toutes les femelles rassemblées. « Tire Jean, tire! » me dis-je en moi même. Après quelques minutes qui me parurent interminables… « POUF! » Toutes les femelles décampèrent tandis que le mâle resta sur place, foudroyé. Je retrouvai l’heureux tireur à côté de sa prise. Quel oiseau formidable! Un gros mâle mature d’au moins 3 ans. Jean m’expliqua qu’il avait mis du temps à tirer parce que des femelles se trouvaient sans cesse dans sa ligne de tir.

Mon compagnon apposa le coupon de transport de son permis à la patte de sa prise et profitâmes des premières lueurs du jour pour aller faire quelques photos sur un site plus photogénique qu’un bord de silo fosse!

Jean V[...] qui transporte son dindon...
Nous étions contents, mais il nous semblait que cette chasse n’avait pas été… disons des plus sportives. C’était plutôt de l’opportunisme, bien que cela fasse aussi partie de la chasse. Comme nous avions la possibilité d’en récolter un second, nous prîmes la route vers les autres sites de chasse. Vers 8 h 15, nous repérâmes, au fond d’un champ, trois dindons; deux femelles et un gros tom (mâle de 2 ans et plus). Une petite plantation d’arbre de Noël (une dizaine de rangs tout au plus) bordait ce champ et nous tentâmes une approche de ce côté.

Une fois parvenus au point le plus près, nous nous trouvions à au moins 300m des oiseaux. Je m’installai dans l’ombre d’un petit sapin et entrepris d’appeler en lançant quelques « yelp » avec la boîte à dinde. Comme je m’y attendais, le gros tom n’eut aucune réaction tant il était concentré à séduire les deux femelles qu’il accompagnait. Pour leur part, les dindes ne semblaient aucunement intéressées par ses avances!

3½ po, 2¼ oz, grenailles 5-6-7
Après une demi-heure, les femelles entrèrent dans la forêt, probablement pour regagner leur site de nidification. Le tom leur emboîta le pas. Je ne voyais plus rien, mais j’espérais que le mâle se remette à la recherche de nouvelle femelle à courtiser. Je savais qu’il avait entendu mes appels et j’espérais qu’il s’en souviendrait. Environ 20 minutes plus tard, il reparut subitement à 100m et marcha sans parader vers moi en longeant la lisière. Mon cœur cognait fort à ce moment. Parvenu à 30m, il s’arrêta et évalua la situation nerveusement. J’avais commencé à épauler très tranquillement mon fusil. Il devait se douter de quelque chose puisqu’il se tourna lentement vers la forêt, comme s’il voulait se préparer à prendre la fuite. « POUF! »

La douleur envahit immédiatement mon épaule, mais je n’en avais cure. Mon premier dindon sauvage était à terre! Après trois ans d’échec et plusieurs années auparavant à rêver de ce gibier, j’avais enfin réussi à en récolter un. Ma joie était immense!
Quelques jours plus tard, j’accompagnai un autre partenaire de chasse en lui servant de guide. Cette fois, deux « jakes » vinrent à nos appels et nous en récoltèrent un.

Le taux de succès pour cette chasse est de 30 à 35%. Pour moi, 2013 fut un succès sur toute la ligne. Ma nouvelle approche a porté fruit. J’ai terriblement hâte à l’an prochain! Cette chasse a mis un terme à ma saison 2012-2013. De quoi finir en beauté! J'aime bien la chasse, mais je suis content d'être en vacances!
Une image vaut mille mots!

Note pour ceux qui souhaiteraient savoir comment j’arrive à distinguer un mâle de deux ans versus un mâle de 3 ans ou plus. Comme la barbe des mâles de 2 ans « vient » de pousser, le premier 30% à la base de la barbe est plus clair, la mélanine qui pigmente les poils est moins présente à cet endroit. Les mâles matures de 3 ans et plus ont la barbe foncée sur toute la longueur. Et la longueur de la barbe ne permet pas de distinguer l’âge puisqu’à 8-10 pouces (20-25 cm), la barbe frotte sur le sol et s’use.
Barbe d'un mâle d'au moins 3 ans