Nombre total de pages vues

Bienvenue!

Bonne lecture! N'hésitez pas à consulter les messages plus anciens.

jeudi 20 janvier 2011

Les cyber-forums de chasse

Depuis la seconde moitié des années deux milles, au Québec et ailleurs, internet a changé le visage de notre activité par l’apparition de cyber-forums. À peu près tout le monde sait ce qu’est un cyber-forum, mais voici tout de même une définition personnelle :
Communauté d’internautes, anonymes ou pas, ayant un intérêt marqué pour un sujet précis et se regroupant sur un site internet donné pour échanger et discuter.
La définition pourrait bien entendu être beaucoup plus large. Au fil du temps, les cyber-forums gagnent en popularité et le nombre d’adeptes ne cessent de croître. Une des particularités de la chasse, c’est que la période d’activité n’a pas cours à l’année longue, laissant le sportif oisif pendant une longue durée. Ainsi, pour attiser la flamme, quoi de mieux que d’échanger avec des gens qui vivent la même situation que nous!

mardi 18 janvier 2011

Mon frère


Je dois à mon père de nous avoir initiés à la chasse, mes frères et moi, dès notre plus jeune âge. Très tôt, j’ai développé un très grand engouement pour cette activité. Mes jeux d’enfance furent teintés par la chasse et c’est surtout avec mon frère Jean, mon aîné de deux ans, que j’ai partagé tout ça. Mon frère Louis-Vincent, de quatre ans mon cadet, était… disons plus petit.

Jean et moi étions différents. Nos tempéraments étaient distincts et parfois même contraires. Au fil des années de notre enfance et de notre adolescence, nos relations étaient difficiles. Il était l’aîné et profitait sans vergogne de sa supériorité physique lors de nos affrontements. D’un tempérament très compétitif, j’étais considéré par lui comme « étant » la compétition. Que ce soit dans les sports, à l’école ou n’importe où, c’était la rivalité.

jeudi 13 janvier 2011

Être en forme


La chasse est une forme d’art. À l’instar du peintre obnubilé par la toile qu’il crée et la prochaine qu’il fera, le chasseur est constamment à réfléchir à sa prochaine sortie et à la façon de déjouer les sens du gibier. L’état de grâce que l’on vit parfois à la chasse se compare à celui de l’artiste satisfait ; j’imagine que ce sont les mêmes régions du cerveau qui sont stimulées!

Ce préambule aurait pu se résumer par l’affirmation suivante : la chasse rend la vie belle. Et peut-on rendre nos expériences de chasse encore plus belles? Certainement.

mardi 11 janvier 2011

L'hiver, la saison des projets

Ceux qui me connaissent seront surpris d'apprendre la nature de mon nouveau projet cynégétique. Je suis un puriste de la chasse de la sauvagine et depuis plusieurs années, c'est ma seule activité. J'ai bien ajouté à cela la chasse du dindon sauvage depuis 2010, mais on peut dire que c'est dans la même veine: la chasse aux oiseaux. Le gros gibier? Ça ne m'intéresse pas!

Voilà que depuis quelques semaines, une idée m'est venue: je vais devenir un chasseur de prédateurs. Étonnant n'est-ce pas? C'est suite à certaines lectures que j'ai pris cette décision. J'outrepasserai un principe que j'ai toujours appliqué: ne pas tuer ce que je ne mange pas. Quand je chasse le canard, je laisse la vie sauve aux morillons, garrots et becs-scie parce que ça a un goût de chiotte! Mais n'allez pas croire que je vais me mettre à bouffer du coyote ou du renard! Non, je chasserai ces superbes animaux pour la pelleterie.

Quand on croit que c'est finit... 4 décembre 2010

On peut avoir quelques surprises. Voici le récit de la chasse du 4 décembre qui a clôturé la saison 2010.

Depuis la dernière chasse dans l'étang, deux semaines s'étaient écoulées. Il avait fait froid, les cours d'eau avaient gelé et les oiseaux étaient partis. Pour ma part, la saison était terminée, j'avais rangé mon matériel, mais voilà que la pluie de la semaine a chassé l'hiver et ramené l'automne... et le gibier!

Vendredi 3 décembre au matin, comme Sophie était en voyage d'affaires pour la semaine, je m'occupai de préparer les enfants et avec eux, je partis, mais exceptionnellement, nous étions en avance de cinq minutes. Machinalement, je tournai vers l'école, ma première destination, quand je fus pris d'une idée soudaine, aller voir le champ où nous avions chassé deux semaines plus tôt, juste au cas... Demi-tour (Eugénie n'était pas contente : « Je vais être la dernière de la rangée papa! »). La neige, qui recouvrait ce champ quelques jours plus tôt,  avait fondu à 90 %. Et là, j'aperçus immédiatement un « nuage » de canards qui roulait au-dessus du champ (au moins 300 selon mes observations). Et des outardes. Par bandes successives, elles arrivaient de la rivière et se posaient dans le champ. J'estimai leur nombre à au moins 500 et notai leur position.

Compte-rendu chasse du 20 novembre 2010


Le jeudi 18 novembre 2010, Sophie avait un peu de temps pour conduire les enfants à l’école et à la garderie, proposition que j’acceptai sur-le-champ puisque cette responsabilité m’est habituellement dévolue. Je m’en allai donc travailler comme tous les jours, mais par une route différente cette fois. À peine avais-je quitté l’entrée de la maison que j'aperçus un nuage d’oiseaux noirs « rouler » au-dessus du champ. Je m’arrêtai sur le bord de la route et pris les jumelles que j’avais heureusement fait réchauffer quelques instants auparavant. C’était bien ce que je croyais, des canards par plusieurs centaines! Plusieurs se posèrent dans le champ, mais la plupart se jetèrent là où je savais un petit étang de 35 mètres de diamètre; comme j’avais déjà chassé sur cette terre, j’en connaissais les détails. Cette vision était inespérée, cela faisait quelque trois semaines que je cherchais des canards en vain.

Compte-rendu chasse du 30 octobre 2010


Ça peut pas toujours être des bonnes!

Ce jour-là, j’ai fait une chasse en solo avec un but bien particulier, celui de composer un tableau de chasse avec beaucoup de variété. Le concours de photo de l’Association des Sauvaginiers s’en venait et je voulais en mettre plein la vue!

De nuit, je m’en allai en canot aborder mes îles autours desquelles se trouvaient quelque dix milles oies blanches. Au passage, j’installai mes appelants de canard et poursuivi mon chemin vers la petite île pour aller voir les oies de près. À la faveur de la noirceur, je m’en approchai à quelques mètres à peine puis m’assis confortablement pour attendre la levée du jour tout en contemplant le spectacle. C'est ce qu'on appelle «ramper les oies», une pratique contestée à juste titre pour diverses raison, dont celle qu'elle blesse à mort une grande quantité d'oiseaux. Rassurez-vous, mon intention n'était pas de tirer dans l'tas!

Compte-rendu chasse du 23 octobre 2010


Ça faisait quelque temps que je souhaitais faire une chasse aux canards et j’avais choisi d’y aller dans une petite rivière non loin de chez moi sans y avoir préalablement fait de prospection. Des fois, c’est bien de garder ça simple! Ian T[…] m’avait demandé de l’inviter justement pour une chasse de ce genre. C’est donc ce que je fis en lui donnant le rendez-vous à 5 h 40. Vingt minutes après l’heure prescrite, il n’était toujours pas arrivé. En lui téléphonant, il me dit qu’il était rendu… à B[…]! Vraiment pas réveillé Ian, il s’était trompé d’autoroute!!! Bon, je lui indiquai le lieu de la chasse en lui disant que je partais sans l’attendre installer les appelants.

Je parcourus les quelque vingt kilomètres assez rapidement afin de rattraper mon retard. Lorsque je terminai mon installation, je notai qu’il était précisément 6 h 45, l’heure légale pour le début de la chasse. À peine m’étais-je assis qu’une dizaine de canards huppés se posèrent juste devant moi. Je repérai un mâle et les fis décoller. Bang, bang! Deux coups pour un couple de branchus. Et à peine le temps de les récupérer et de revenir à ma position qu’un autre couple de branchus vint se poser au même endroit. À nouveau bang, bang! Et un autre couple de branchus dans la gibecière!

Compte-rendu chasse du 13 octobre 2010


Mardi, comme à l’habitude, j’allai conduire mon petit Geoffroy (17 mois) à sa garderie, puis m’en allai travailler en passant de l’autre côté de la rivière par une route de campagne. Chemin faisant, j’aperçus environ 150 bernaches en vol traverser au-dessus de la route puis se poser directement et rapidement hors de vue dans un champ. Je m’arrêtai pour observer l’emplacement et me dis que, pour se poser aussi rapidement et sans détour, il devait déjà y avoir des oiseaux au sol. Quelques minutes plus tard, un groupe aussi important que le premier répéta le même manège. Bon, je ne pouvais m’attarder, il me fallait aller travailler…

Au bureau, je fis quelques appels pour me trouver des partenaires, c’est Olivier C[…] qui fut le seul intéressé! À l’heure du dîner, je m’en retournai là-bas demander la permission au propriétaire de la terre, un agriculteur chez qui Louis-Vincent et moi avions fait notre première chasse à l’outarde en 2008.

Compte-rendu chasse du 2 octobre 2010 - inondation bienfaitrice

Après la pluie, le beau temps!

En me levant, ce samedi-là, un seul coup d’œil m’avait suffi pour constater que les précipitations de la veille avaient fait sortir la rivière de son lit de façon très importante et impressionnante. Mes îles étaient inondées et, bien que je n’avais pas l’intention de chasser, il me serait sans doute impossible d'y aller tant que l’eau n’aurait pas baissé. De plus, j’avais planifié de profiter de cette journée ensoleillée pour exécuter divers travaux sur le terrain en vue de l’hiver à venir.

Compte-rendu chasse du 1er octobre 2010 - une chasse salissante


Une chasse salissante!

Comme je n’avais pas chassé lors de la présaison et que mon ouverture la fin de semaine précédente fut quelque peu ordinaire, j’étais résolu à commencer ma saison pour vrai. Le jeudi 30 septembre, je partis de nuit pour une tournée de prospection avant d'aller au bureau. Le dortoir que je visais était bel et bien fréquenté et je n’eus pas à suivre les oiseaux bien loin avant de repérer un beau gros « X » d'environ 450 outardes dans un champ de maïs fourrager. De retour au bureau, je contactai le propriétaire (que je connais puisqu'il fait partie de ma clientèle!) pour obtenir l'autorisation, ce qui ne fut qu’une formalité. J'invitai ensuite Louis-Vincent, mais il ne pouvait se dégager pour le lendemain. Je pensai à Jonathan C[…] avec qui j’ai toujours beaucoup de plaisir à chasser. Il accepta bien entendu cette invitation.

Prospection au dindon sauvage 2010

Samedi le 1er mai 2010, mon père et moi allâmes faire une prospection dans la région de l’Estrie, tout près de W[...]; le cousin de mon père, Jean-Pierre L[…] y possède sur une terre agricole, mais surtout forestière.

Le réveil se fit à 2 h 30 et nous partîmes à 3 h dans la nuit. 200 kilomètres plus loin, nous arrivâmes à la maison où Jean-Pierre nous attendait avec un café. Il était 5 h 10 et notre hôte était un peu fripé! Il nous montra tout de même les photos aériennes de sa terre en nous indiquant où passer et surtout où il avait lui-même observé des dindons sauvages, c’est-à-dire à l’autre bout du lot. Après un boisé de 1 km, il y avait une ligne électrique et c'était là. Il nous suggéra de nous y rendre en marchant par la terre agricole du voisin puisque son chemin était trop mouilleux pour s’y aventurer en voiture.

samedi 8 janvier 2011

Présentation


Je m’appelle Thierry Lemelin. Bienvenue dans mon blogue que j’ai intitulé Le Maître Sauvaginier – l’art de la chasse. Je suis sauvaginier passionné et c’est l’aspect artisanal de la chasse qui m’attire. D’entrée de jeu, je ne me considère pas (encore) comme étant un maître dans l’art de la chasse de la sauvagine. Mais à chacune de mes sorties, je tâche d’apprendre de mes observations et aussi des confrères que j’ai la chance de côtoyer. Maîtriser l’art, c’est ce à quoi j’aspire.

Depuis quelques années, s’est ajouté au plaisir de la chasse celui de faire des comptes-rendus de mes expériences à des amis ayant le même intérêt que moi. Au retour de mes chasses, fructueuses ou non, je m’asseyais devant l’ordinateur et en écrivais le déroulement. J’avais l’habitude de l’envoyer accompagné de quelques photos par courriel; mes récits étaient en général appréciés, surtout par ceux qui disposaient de moins de temps que moi pour aller chasser. C’est ma compagne qui, me voyant faire, me suggéra d’écrire un blogue où seraient compilés toutes ces histoires.

Le lecteur trouvera ici des comptes-rendus de certaines de mes chasses en plus de quelques textes d’opinion sur une foule de sujets relatifs à la chasse.

Je suis un touche-à-tout, mais mon intérêt pour la chasse est constant sinon croissant. Avec un peu de chance, je transmettrai un jour quelques connaissances à mes enfants qui sont, pour l’heure, tout jeunes. En attendant, bonne lecture et j’espère que ces quelques lignes sauront vous divertir!