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jeudi 16 août 2012

Une fois le coyote mort... la suite


Cinq mois se sont écoulés depuis que je suis allé porter ma peau de coyote au taxidermiste Éric Bories. Ce dernier m’avait dit d’escompter un délai d’au moins trois mois, le temps pour lui de tanner la peau.

J’avais mis ça un peu en oubli, mais la semaine dernière, comme je passais par Vallée-Jonction, je décidai d’arrêter à la boutique de M. Bories pour voir ce qui en était. En me voyant, il me dit : « Tu viens chercher ta peau? Elle est juste ici ». Ça m’a surpris un peu, je m’attendais plus ou moins à ce que le travail soit effectué.

Éric Bories est un passionné et ça paraît. Difficile d’entrer dans sa boutique et de ne pas discuter sur tout ce qui se rapporte à la chasse de près ou de loin! Enfin, après un moment, j’ai payé pour le service. Il m’en a coûté 45 $ CAN en incluant les taxes, ce qui, je crois, est un bon prix.

Quant à la qualité du travail, elle me semble irréprochable. La fourrure est maintenant belle et soyeuse, contrastant remarquablement avec son état lors de la récolte de l’animal. En effet, je me souviens avoir été surpris en touchant la première fois le coyote de la main; sa fourrure était rêche… et malodorante! Éric Bories explique cela par le fait que l’animal qui vit en pleine nature est « sale et poussiéreux » et que lors du processus de tannage, le poil est lavé en profondeur.

De retour à la maison, une question s’est imposée à moi. Qu’allais-je faire d’une peau de coyote? La mettre au mur? Au dossier d’un fauteuil? Un tapis? Je me dois aussi d’avouer que je redoutais un peu la réaction de ma conjointe qui m’encouragerait très certainement à l’exposer… dans mon établi!

Nous en discutions, elle et moi, depuis quelques minutes dans la cuisine à la maison lorsque ma fille s’est discrètement éclipsée avec manifestement une idée en tête. La conversation était légère et teintée d’humour si bien que nous ne prêtâmes guère attention à son absence. Quelques minutes plus tard, je m’aperçu que la fourrure du coyote, que j’avais laissée trainer au salon, ne s’y trouvait plus. Trouvant cela curieux, je recherchai dans la maison où elle pouvait bien se trouver. Mes recherches m’amenèrent à l’étage des chambres à coucher. Immédiatement, je vis ma petite Eugénie dans sa chambre, retouchant avec soin la disposition de la peau de coyote au pied de son lit. Lorsqu’elle me vit : « Ben quoi? Ça va me faire une descente de lit! »