J’ai
souvent des commentaires ou des questions sur le fait que je vais souvent à la
chasse bien que je sois père, mari et professionnel à temps plein. Et de
surcroît, j’habite en ville et mon épouse travaille une cinquantaine d’heures
par semaine (parfois plus)…
Dans
les faits, je me retrouve en nature, en mode « chasse » ou arme à la
main, environ 75 fois annuellement. C’est plus souvent que la moyenne… et
j’oserais même dire beaucoup plus que la moyenne. Pour la grande
majorité des chasseurs, j’estime que le nombre de sorties annuelles doit se
situer à plus ou moins 10 à 20 fois.
Comment
puis-je arriver à sortir aussi souvent? J’y ai réfléchi et j’en ai tiré
quelques constats :
1 – Échelonner ses
chasses tout au long de l’année
Sauvagine
à la fin de l’été et tout l’automne, orignal et petits gibiers, trappage et
prédateurs en hiver et dindon sauvage au printemps. L’été, on se repose… Que
dire de plus!
2 – Chasser sur une
courte durée à chaque fois
Même
si on aime passionnément une activité, il est important de garder de
l’équilibre dans sa vie (c’est un point sur lequel je dois moi-même
travailler…). Par exemple, en revenant à la maison vers 8 h 30 ou
9 h, la vie de famille n’est pas mise de côté. J’aime commencer la fin de
semaine (week-end) ainsi; le samedi matin, j’ai chassé et me suis contenté tout
en étant là quand mes enfants et ma conjointe débutent leur journée! Passer
toute une journée en forêt me coûte du temps que je ne consacre pas à ma
famille.
3 – Se lever tôt et chasser
en semaine avant le boulot
Comment aurais-je pu assister à cela si j'étais resté au lit! |
En
règle générale, l’aube est le meilleur moment pour la chasse; le gibier
s’active… Je suis un lève-tôt et tant qu’à être levé, je pars travailler de
noirceur et, chemin faisant, je m’arrête chasser pendant une heure ou deux.
Quand la chasse est terminée, je me change et me rends directement au bureau.
Ces matins-là, ma conjointe doit s’occuper seule des enfants.
4 – Profiter de toutes
les opportunités
Une
opportunité peut consister à repérer le gibier lors d’un simple déplacement en
voiture, arrêter, se dégêner et demander la permission au propriétaire. Une
opportunité peut aussi consister à se faire dire par sa conjointe qu’elle ira
porter les enfants à la garderie une telle journée de la semaine… c’est à ne
pas manquer!
5 – Optimiser ses
déplacements
J’ai
la chance de devoir passer par la campagne pour me rendre à mon lieu de
travail. Il y a bien l’autoroute, mais je préfère emprunter les routes
secondaires, surtout celles qui longent des cours d’eau. Mes jumelles sont
toujours à portée de main!
6 – Être motivé
Des
fois, ça prend un peu plus de volonté pour s’extirper du lit et aller affronter
les éléments! Quand ça m’arrive, je me sermonne moi-même sur cette mauvaise
attitude. Flâner devant la télé ou être sur le terrain l’arme à la main? Poser
la question, c’est y répondre! Il faut faire en sorte que l’empêchement de
chasser ne provienne pas de soi-même. Et j’ajouterais, à l’attention des
chasseurs de coyotes, qu’il faut y croire. On n’a rien vu lors des quinze
dernières sorties, pas d'importance, cette fois sera la bonne et ce n’est pas
dans son lit qu’on en verra!
Certains
diront que la qualité est préférable à la quantité et ils auront bien raison.
Mais pour moi, quand le jour se lève, j’ai du mal à rester au lit alors que je
pourrais être en nature voir le jour se lever! En résumé, certains éléments de
ma vie me facilitent les choses, mais dans les faits, j’arrive à chasser
souvent tout simplement parce que j’y vais…