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samedi 9 juin 2012

Le printemps, saison des projets




J’ai deux enfants : Eugénie, 7 ans, qui termine sa 1re année à l’école et Geoffroy qui vient tout juste d’atteindre ses 3 ans. Depuis quelque temps, je réfléchis aux années à venir où il me faudra, en tant que chasseur et père, leur transmettre ce que je sais tout en stimulant leur intérêt pour la chasse. Avec mon fils, j’ai toujours eu l’assurance qu’il souhaitera me suivre dans mes aventures, mais je dois admettre qu’avec ma fille, rien n’est certain. Par exemple, quand je regarde, à la télévision, une émission de chasse, elle n’a à peu près aucun intérêt et ne se gêne pas pour le dire…

Mais voilà qu’une chose curieuse s’est produite dernièrement. Avez-vous vu ou lu Hunger Games de Suzanne Collins? L’héroïne est une jeune femme habile au maniement de l’arc. C’est tout ce que ma fille connaît du film et il n’en fallait pas plus pour qu’elle manifeste son intérêt pour l’archerie. Une idée fusa dans ma tête : je deviendrai archer en même temps qu’elle!

Je me suis donc mis en quête d’un arc de chasse d'occasion pas trop cher, mais qui offrirait des performances correctes. Il y avait beaucoup d’annonces pour ce genre d’équipement et j’en ai trouvé un tout équipé au coût de 200 $ CAN. Pour les connaisseurs, il s’agit du modèle « Havoc » fabriqué en 2001 par la compagnie États-uniennes Hoyt. Le type qui me l’a vendu, un sexagénaire grisonnant, s’était acheté une arbalète à la place, disant que c’était plus facile à utiliser (sic) à son âge. Je parle peut-être à tort, mais quand j’aurai soixante ans, j’envisage d'être toujours en mesure de bander… mon arc!

Cela dit, je suis ensuite allé à mon magasin de chasse habituel, Pronature de Sainte-Marie en Beauce, où l’on m’appelle par mon prénom quand j’y entre! Là, les gars s’y connaissent vachement en matière d’archerie. On a ajusté l’arc à mes mensurations. Après quelques flèches tirées, je dois admettre que j’ai beaucoup aimé l’expérience. Ça m’a amusé à tel point que je tâcherai de tirer aussi souvent que possible pour me perfectionner.

Restait maintenant à équiper ma princesse. Comme elle n’a que 7 ans, il me fallait trouver un arc avec une pression pas trop grande. J’avais d’abord l’intention d’attendre les vacances d’été pour aller directement chez Cabela’s dans l’état du Maine aux États-Unis, les prix y sont de loin inférieurs. Les détaillants canadiens nous volent sans vergogne; il en coûte 25 % plus cher en moyenne pour les arcs vendus de ce côté-ci de la frontière.

Une semaine plus tard, je consultai à nouveau les petites annonces et trouvai un arc pour jeune à bon prix. C’était encore mieux que ce que j’espérais et j’ai donc acheté un arc du modèle « Young gun » de la compagnie Bear archery. C’était un père qui l’avait acheté à son fils de 14 ans. L’allonge de cet arc s’est avérée trop courte quand ce dernier a eu 15 ans. Pour une fille de 7 ans, ça devrait faire quelques années!

Eugénie est donc équipée pour devenir une archère émérite! Son arc a été conçu pour pouvoir s’ajuster à sa croissance. Quand elle fêtera ses 12 ans, en mars 2017, elle sera en mesure d’obtenir son permis de chasse à l’arc. Et j’entends bien démarrer sa carrière de chasseuse dès le mois de mai suivant lors d’une chasse à l’ours noir!

Jusqu’à il y a une quinzaine de jours, je n’avais jamais envisagé, ne serait-ce un seul instant, de devenir chasseur-archer. Et maintenant, cette idée me ravit! Je suis avide d’information et lis tout ce que je trouve sur le sujet. C’est aussi ça le plaisir de la chasse!

Y a-t-il autre chose que je n'avais jamais envisagé comme ça? Je projette avoir beaucoup de projets!

dimanche 3 juin 2012

On a tous notre kryptonite - récit de ma chasse au dindon 2012


Cette année à nouveau, j’ai chassé le dindon sauvage. Bien que la saison de chasse ne soit pas encore terminée au moment d’écrire ces lignes, MA saison à moi est bel et bien terminée. Non pas parce que j’ai récolté le gibier tant convoité, mais bien parce que je suis las d’investir temps et énergie… pour cette fois. Ce sera donc partie remise et j’emploierai l’année qui vient à repenser à fond mon approche vis-à-vis cette chasse difficile. J’ai échoué pour une troisième année consécutive et en y réfléchissant, je commence à comprendre pourquoi. Voici mon récit :

Jeudi 3 mai 2012
Après une intense journée de travail au bureau, je rejoignis mon père le plus rapidement possible afin de partir en début de soirée, direction l’Estrie. J’espérais mettre à profit les derniers moments de clarté pour localiser le gibier. En toute fin de journée, les dindons reviennent vers leur perchoir nocturne, une information capitale pour chasser le dindon. Avec un peu de chance, le chasseur verra les oiseaux prendre leur envol vers leur arbre de prédilection. Au matin, le dindon en redescendra pour se poser à l’endroit précis où il aura pris son envol la veille au soir.