Être en forme

La chasse est une forme d’art. À l’instar du peintre obnubilé par la toile qu’il crée et la prochaine qu’il fera, le chasseur est constamment à réfléchir à sa prochaine sortie et à la façon de déjouer les sens du gibier. L’état de grâce que l’on vit parfois à la chasse se compare à celui de l’artiste satisfait ; j’imagine que ce sont les mêmes régions du cerveau qui sont stimulées!

Ce préambule aurait pu se résumer par l’affirmation suivante : la chasse rend la vie belle. Et peut-on rendre nos expériences de chasse encore plus belles? Certainement.

Comme le lecteur peut s’en douter, la chasse occupe une grande partie de mes temps libres et de mes pensées. Néanmoins, j’ai d’autres loisirs. Je suis un athlète. Amateur certes, mais athlète quand même. Depuis plusieurs années, je participe à diverses courses en vélo de montagne, à pied, à ski de fond, en kayak de mer ou encore en raids d’aventure. Et comme je suis compétitif, je ne fais pas ça que pour participer, mais pour avoir le meilleur classement possible et parfois gagner. Je m’entraîne à longueur d’année. Bref, je suis en forme, j’ai un bon cardio et de bonnes jambes!

Quel lien veux-je faire avec la chasse? Comme le dit l’adage, « Un esprit sain dans un corps sain », puisque le bien-être est plus grand, le plaisir à la chasse est lui aussi plus grand. Une affirmation à croire sur parole!

J’apprécie au plus haut point les chasses vécues avec mon frère Louis-Vincent, lui aussi un athlète et même davantage que moi. Ensemble, nous sommes moins limités sur les efforts physiques à fournir et ça nous rend plus versatiles. Être en forme rend meilleur à la chasse.

Je trouve dommage de voir de vrais mordus faire état de leur préparation pour la saison de chasse à venir en négligeant l’essentiel. Pratique aux pigeons d’argile, entraînement du chien rapporteur, construction de la cache, permission des propriétaires terriens, inspection du matériel, mais rien sur la pièce maîtresse, c’est-à-dire le chasseur lui-même. Pourquoi ne pas ajouter un peu de jogging et quelques redressements assis? Ce serait si simple.

À voir certains shows télévisés de chasse où les chasseurs-animateurs, ayant une surcharge pondérale manifeste, sont tout rouges et à bout de souffle au moindre effort, je me demande si la classe des chasseurs n’est pas atteinte par le même mal qui touche toute la société : la sédentarité.

Pourquoi ne pas commencer aujourd’hui même?