On peut avoir quelques surprises. Voici le récit de la chasse du 4 décembre qui a clôturé la saison 2010.
Depuis la dernière chasse dans l'étang, deux semaines s'étaient écoulées. Il avait fait froid, les cours d'eau avaient gelé et les oiseaux étaient partis. Pour ma part, la saison était terminée, j'avais rangé mon matériel, mais voilà que la pluie de la semaine a chassé l'hiver et ramené l'automne... et le gibier!
Vendredi 3 décembre au matin, comme Sophie était en voyage d'affaires pour la semaine, je m'occupai de préparer les enfants et avec eux, je partis, mais exceptionnellement, nous étions en avance de cinq minutes. Machinalement, je tournai vers l'école, ma première destination, quand je fus pris d'une idée soudaine, aller voir le champ où nous avions chassé deux semaines plus tôt, juste au cas... Demi-tour (Eugénie n'était pas contente : « Je vais être la dernière de la rangée papa! »). La neige, qui recouvrait ce champ quelques jours plus tôt, avait fondu à 90 %. Et là, j'aperçus immédiatement un « nuage » de canards qui roulait au-dessus du champ (au moins 300 selon mes observations). Et des outardes. Par bandes successives, elles arrivaient de la rivière et se posaient dans le champ. J'estimai leur nombre à au moins 500 et notai leur position.
Une fois arrivé au bureau, je contactai le propriétaire du champ (c'était un champ de maïs grain en passant) et n'eus aucun mal à obtenir à nouveau l'autorisation. Ensuite, je contactai mon frère pour lui lancer l'invitation. Comme son déménagement à Gaspé était imminent, il ne pouvait se libérer. J'appelai ensuite quelques amis, bien peu étaient disponible. Ian T[…] et Jonathan C[…] acceptèrent l'invitation.
À 6 h 41, la chasse débutait légalement et aucun de nous n'avait chargé son arme. Une centaine de canards nous prit par surprise. Nous nous sommes précipités dans la cache en cherchant nos cartouches. Le ciel était encore sombre, mais les canards revinrent voir les mojos. Pif! Paf! c'était parti! Nous tirions, courions ramasser, tirions, courions ramasser, etc. Une fois, une bande de cinq canards se pointa et pas un seul n'y échappa. Nous fîmes le compte : 17 canards. Quelques secondes suffirent pour récolter le dix-huitième, la limite était atteinte, il était 7 h 10!
Nous nous congratulions fort en soulignant la précision de nos tirs! La neige continuait à tomber de plus belle quand nous aperçûmes des pointes d'ailes sombres et des pattes venir dans notre direction. C'était une bande de 9 oies blanches! Go! et sept tombèrent. Ce fut un bonus, car nous ne nous attendions pas voir ce gibier. Franchement, nous étions heureux!
La bonne humeur régnait donc et aida à patienter pour l'arrivée des outardes. Aussi, des canards à profusion nous survolaient, quelques fois en se posant parmi les appelants. Plusieurs fois, il a fallu déneiger les appelants qui se faisaient littéralement ensevelir. Les deux premières outardes se présentèrent avec un vol erratique, comme si elles ne reconnaissaient pas le paysage de la veille. Ian entreprit de les « caller » et obtint rapidement le résultat souhaité (Ian est un atout dans un groupe de chasse; il se passionne pour l'appel et joue bien de ses instruments). Les deux outardes volaient basse en vinrent confiante. Jonathan et moi tirâmes de concert et les deux tombèrent simultanément. Ian s'exclama : « Tab[...], j'ai même pas eu le temps de mettre la main sur mon fusil! » C'est ça le travail d'équipe!
Le compte monta rapidement à 10 outardes. Ça se tranquillisa et les gars parlèrent de fixer une heure de départ. Un peu plus tard, une bande d'outardes s'amena et Ian les travailla avec son appeau. Pendant leur approche, il fut souligné qu'il ne fallait pas en récolter plus de cinq pour atteindre notre limite de prises. Cela dit, cinq outardes se détachèrent du groupe principal pour s'approcher davantage. Elles étaient tout de même à bonne distance quand nous tirâmes... les cinq tombèrent.
Et le tableau final! |
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