En
arrivant au travail ce lundi-là, Sylvain L[…] vint me voir pour me dire qu’il
avait trouvé un « X » d’au moins 800 outardes. C’est beaucoup pour
mon secteur de chasse et cela représente une opportunité à ne pas manquer.
J’appelai le propriétaire de la ferme où se trouvaient les outardes pour
m’assurer d’avoir la permission, ce qu’il m’accorda affablement.
Le
rendez-vous était pris pour le lendemain. Un compagnon de Sylvain, Olivier P[…]
devrait se joindre à nous pour profiter de cette chasse. Ce dernier, chassant
d’ordinaire les oies sur la batture de C[…]-St-I[…], n’avait pas l’habitude de
la chasse aux outardes au champ. Ce fut plutôt cocasse lors de la première
rentrée d’outardes…
Olivier
– On tire-tu? (en gigotant)
Sylvain
– Attends encore un peu.
Olivier
– C’tu le temps?
Sylvain
– Attends encore un peu… Go!
À
ce moment, les outardes étaient à quarante-cinq pieds (environ 15 m) et
Olivier n’avait pas l’habitude d’attendre que les oiseaux soient si près!
Pendant ce temps, des milliers d’oies blanches prirent d’assaut une luzernière
non loin de nous.
Enfin,
ça avait bien commencé, mais rapidement, quelque chose s’est mis à clocher.
Notre camouflage fit défaut au fur et à mesure que la clarté gagnait en
intensité. Et en plus, mon fusil s’est remis à me causer des ennuis (ce fut
choquant d’autant plus qu’il sortait à peine des ateliers de l’armurier).
Beaucoup d’outardes ont tout simplement poursuivi leur route, subodorant le
piège du haut des airs. Chasser dans un champ de maïs fourrager est toujours
difficile dû au fait que la terre est dénudée et qu’il reste peu de résidus
végétaux.
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