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lundi 1 octobre 2012

Persévérance récompensée! - Compte-rendu du 29 et 30 septembre 2012



Le vent souffle du nord-est et la pluie tombe en ce dimanche après-midi de septembre. C’est l’automne. Dehors, il fait froid, mais j’ai allumé un feu dans la cheminée. L’ambiance qui règne dans la maison me porte à une agréable langueur. Je me suis servi un verre de vin, tout est calme, c’est un bon moment…

Le bonheur qui m’habite et qui me fait me sentir bien dans mon foyer résulte de la satisfaction d’avoir obtenu ce que je souhaitais: j'étais en compagnie de ma famille et au matin, j’avais enfin fait une chasse aux canards d’exception!

Tout avait commencé au cours de la semaine précédente. Animés d’un fort désir de chasser le canard, Jonathan C[…] et moi avions prospecté ardemment à la recherche d’un endroit fréquenté par le gibier. Depuis l’ouverture de la saison de chasse aux canards, nos résultats étaient décevants. Nous savions que nous étions capables de faire mieux. La « chance » nous faisait jusqu’alors défaut. Presque chaque jour, je me levais très tôt pour sillonner les routes de campagne en observant le mouvement des oiseaux. Jonathan, de son côté, faisait de même en soirée.

Samedi approchait et nous n’avions rien de concret. Jonathan et moi passâmes la soirée du vendredi à chercher, mais en vain. Tout ce que nous avions, c’était la permission de chasser dans un gros ruisseau dont les méandres serpentaient à travers des terres agricoles. Jonathan y avait vu quelques canards le survoler, sans plus. Malgré les faibles attentes que nous avions à l’idée de cette chasse, nous convînmes d’un rendez-vous vers 5 h 15 pour le lendemain matin.

Je dormis bien cette nuit-là et ce fut sans l’habituelle fébrilité de l’avant-chasse que je préparai mon matériel. J’arrivai même cinq minutes en retard, ce qui n’était pas dans mes habitudes! Jonathan et son frère, François, s’y trouvaient déjà et je me joignis à eux pour installer les appelants flottants dans le cours d’eau qui s’élargissait à cet endroit, formant un petit étang d’eau morte. En attendant le levé du jour, nous nous postâmes sur la berge, nous cachant dans les hautes herbes. Nous étions septiques.

Dès les premières minutes, un canard nous prit littéralement par surprise en venant se poser en face de nous. Même s’il était l’heure légale pour chasser, il faisait drôlement sombre en raison de l’important couvert nuageux. Le canard en profita pour filer, indemne. Quelques minutes plus tard, François nous avertit de l’arrivée d’un canard en rase-motte. Il nous contourna par l’arrière, mais cette fois, j’eus la chance de faire feu et le canard y resta. Ce fut là notre unique prise... Malgré l’endroit enchanteur, malgré le temps gris et venteux, plus aucun canard ne se pointa le bout du bec. Toutefois, nous en aperçûmes une quantité appréciable au loin qui se posaient dans le même cours d’eau, mais à plus 700 mètres de là où nous étions.

Bien que nos attentes fussent limitées, nous étions quand même déçus vu les importants efforts de prospection déployés. Avec peu de motivation, nous cessâmes la chasse tout en allant demander la permission au propriétaire pour chasser, le lendemain, à l’endroit pile où tous les canards convergeaient. En rentrant chez moi, je me questionnai sérieusement à savoir si j’annulais ma participation pour cette seconde tentative; je commençais à être fatigué de me lever vers 3 – 4 h à chaque matin... Ce soir-là, je soupai au restaurant avec ma Sophie. Ce fut une agréable soirée. Dehors, le vent et la pluie, qui tambourinait sur les vitrines de l’établissement, balayèrent mes hésitations. Invariablement, je n’aurais plus sommeil à 4 h et autant bien être à la chasse que devant le téléviseur à attendre que le jour se lève!

Cette fois, j’arrivai sur le terrain avec un peu d’avance et en profitai pour tester la profondeur du ruisseau. Le cours d’eau devait bien avoir 25 pieds (7.6 m) de large. Dans sa partie la plus profonde, l’eau m’arrivait à la mi-cuisse. Jonathan et François arrivèrent et nous installâmes une cinquantaine d’appelants dans le ruisseau. Nous les disposâmes en une masse compacte en plein centre pour qu’ils soient bien visibles. Dans le champ de maïs qui bordait le cours d’eau, nous y plaçâmes la même quantité d’appelants et nous nous cachâmes entre les deux groupes.

La récupération du gibier était relativement simple.
La lampe frontale de Jonathan était encore allumée lorsque les deux premiers canards apparurent. C’était encore sombre, et je fis feu sans avertir sur un des deux qui me survola. Je craignais que le scénario de la veille ne se reproduise et ne voulais pas perdre une seule chance, mais les choses se passèrent différemment…

Vers 6 h 45, une demi-heure après le premier coup de feu, nous en étions à seize canards. Un quart d'heure additionnel nous suffit pour en récolter deux de plus et atteindre la limite journalière. Quel contraste avec la veille!

À 8 h 30, j'étais de retour à la maison. mon amoureuse, tout comme mes enfants, était contente de me voir. Et moi, j'étais content de les voir! 

C'était là le prémisse à une journée d'exception! 

À plus d'une occasion, des canards branchus, sortis de nulle part et à toute vitesse, nous ont surpris de leur vol erratique. Je considère cette espèce comme étant la plus difficile à récolter. Nous avons néanmoins eu ce magnifique mâle.
Rivière et champs agricoles, une combinaison parfaite.
Notre honneur sauvé, il était temps que ce succès survienne! Pour la confiance, le succès amène le succès...

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