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lundi 5 décembre 2011

La chasse aux prédateurs n'est pas facile


La saison de chasse des prédateurs est commencée depuis le 25 octobre dernier. Cela coïncide avec l’ouverture de la saison de trappage des animaux à fourrure. La réglementation en cours oblige les chasseurs à porter le dossard de sécurité jusqu’au 1er décembre, jusqu’à ce que la saison de chasse du cerf soit terminée. Après cette date, l’obligation tombe, ce qui procure un avantage certain pour se fondre dans le décor.

À ce jour, j’ai fait quatre sorties sans succès. En fait, je devrais plutôt parler de séances d’apprentissage! Je suis à la base un sauvaginier et depuis peu un dindonnier; j’ai tout à apprendre et mon approche vis-à-vis cette nouvelle chasse est à revoir de façon globale. Voici un résumé de ma démarche :

À ma première sortie, je suis arrivé sur le terrain en pleine noirceur, comme j’ai l’habitude de le faire lors de mes chasses de la sauvagine. Mon erreur a été de ne pas vérifier la direction des vents. En effet, ceux-ci soufflaient du nord-est (contraire aux vents dominants du sud-ouest), portant mon odeur directement vers la forêt. Il tombait une neige mêlée de pluie, ce qui a rendu mon expérience désagréable. Il me fallait me familiariser avec ma nouvelle carabine et surtout avec mon appeau électronique. En bref, j’ai eu froid, le vent soufflait du mauvais côté et j’ai fait beaucoup de bruit en m’installant avec tout ce nouveau matériel.

À ma seconde sortie, j’allai dans une sablière où j’avais noté des indices de la présence de renards roux. J’arrivai là environ quarante minutes avant le levé du soleil. J’installai mon appeau, puis allai me positionner furtivement à une centaine de verges du dispositif. Malheureusement, le vent s’engouffrait et tournoyait dans cette vallée qu’était la sablière. Ce n’était pas critique, mais ce n’était pas parfait non plus. J’attendis quelques minutes avant de lancer un appel de souris en détresse. C’était précisément trente minutes avant le levé du soleil, l’heure légale pour commencer la chasse. Il faisait encore obscur et en à peine deux minutes, j’aperçus une forme sombre se mouvoir en bordure du boisé. C’était un renard! Rapidement, je collai mon œil à la lunette d’approche de ma carabine. Il faisait tellement noir que je n’y voyais que dalle… Le renard disparu de ma vue pour réapparaître quelque trois minutes plus tard à une dizaine de verges, mais totalement sur ma gauche, impossible pour moi de faire feu. Il s’arrêta pour me regarder, je fis de même, puis il décampa! En bref, j’ai fait ce jour-là l’erreur de commencer trop tôt, mais j’étais très content; je repartis à la maison d'excellente humeur!

À ma troisième sortie, il ventait tellement fort que j’aurais dû aller chasser le canard. Je ne vis rien du tout. En bref, je me fis la recommandation de rester chez moi par grands vents et d’attendre la neige avant d’essayer à nouveau. Les prédateurs sont tellement furtifs qu’ils sont invisibles tant qu’il n’y a pas de couverture neigeuse.

À ma quatrième sortie, soit le 3 décembre, je retournai non loin de la sablière où j’avais vu mon renard. Trois semaines s’étaient écoulées depuis cet épisode. Tout était blanc, la nuit avait été froide et le ciel était dégagé. Tout me laissait croire que les conditions étaient parfaites. Je m’engageai dans un chemin forestier appartenant à une compagnie de construction. À l’orée du bois, de grosses pierres barraient la route aux véhicules. Je les contournai et allai placer mon dispositif à une centaine de verges plus loin en bordure de la piste. Le faible vent du sud-ouest couvrait mon approche et je revins sur mes pas pour m’embusquer derrière les grosses pierres. La lumière du jour naissant rendait ma vision excellente. De la tête aux pieds, j’étais vêtu de blanc et je me fondais parfaitement dans le paysage. Je plaçai ma carabine sur une pierre et fis démarrer mon appeau avec le cri du lièvre en détresse. J’étais en position debout et m’apprêtai à m’asseoir quand j’aperçus au loin un renard sur le chemin qui s’amenait à vitesse grand « V ». Quand je le vis, il devait être à au moins 250 verges. Rapidement, je me mis en position de tir et lorsque je le vis à travers mon télescope, il était en pleine course et, en à peine une fraction de seconde, il tourna brusquement et disparu dans la forêt sans avoir ralenti le moins du monde. Il m’avait détecté à 180 verges avec le vent dans le dos. Maintenant, je sais à quel gibier je me mesure… Je ramassai mes choses en parti vers un second site qu’un groupe de coyotes fréquentait. Le champ était complètement pisté. Malheureusement pour moi, aucun coyote ne se montra le bout du nez en quarante minutes d’appel.

J’ai hâte de retenter le coup. À ce jour, je crois que je vais aimer cette chasse! Il me faut connaître pas mal de choses et c’est auprès des trappeurs qu’il me faut apprendre. C’est à suivre.

2 commentaires:

  1. Salut Thierry;ce récit du 5 déc.m`a rappelé des souvenirs de plus de 60 ans.Dans mon patelin(St Eustache Comté 2 Mtgs)la chasse au renard avec chiens-pisteurs se pratiquait tous les hivers. Tu pouvais apprécier la popularité de cette chasse par le nombre de chasseurs présents au jubé de l`église paroissiale le dimanche matin à la basse messe de 7hres.La peau de renard valait 5$.
    Ces courageux chiens poursuivaient à la trace(+odorat)les renards qui ne demandaient pas mieux que de retourner dans leur terrier parfois à des km de leur lieu de chasse nocturne.Nous étions placés autour du boisé où les chiens hurlant nous renseignaient sur la progression de la poursuite.Parfois ces braves bêtes parcouraient des dizaines de km ; à nous de se déplacer pour intercepter le renard en fuite.

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