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samedi 15 septembre 2012

C’est reparti pour une nouvelle saison! Compte-rendu du 12 septembre 2012



Bien que la saison de chasse débute officiellement le 6 septembre de chaque année, il m’est rarement donné la chance de chasser avant le 10 septembre. La raison est simple, les oiseaux ont à peine entamé leur migration automnale et se font rares. Néanmoins, je surveillais depuis près d’une semaine un groupe d’outardes qui avaient jeté leur dévolu sur un petit champ d’avoine en bordure de la rivière. Une approche en vu d’obtenir l’autorisation du propriétaire avait été tentée, mais sans succès. Mon confrère Sylvain L[…] et moi nous doutions bien de l’issu de cette démarche puisque nous savions qu’un guide de chasse réservait année après année cette parcelle pour son usage. Curieusement, jamais je ne l’ai vu chasser à cette endroit pourtant fort giboyeux…

Il ne nous aura pas fallu attendre bien longtemps pour qu’une nouvelle chance s’offre à nous ; lorsque l’agriculteur voisin, quelques jours plus tard, eut procédé à la récolte de son champ de maïs-ensilage, les outardes s’y présentèrent sitôt que la moissonneuse-batteuse eut quitté le champ! Cette fois, ma démarche pour obtenir la permission s’avéra fructueuse.
La veille de la chasse, j’arrivai à la maison fiévreux et affublé de maux de ventre dérangeants. Ce genre de choses peut se produire lorsqu’on a de jeunes enfants… Enfin, n’écoutant que mon courage (ou ma folie!), je donnai les détails du rendez-vous à mon ami Jonathan C[…] et préparai péniblement mon matériel. Je négligeai cependant de lubrifier à fond mon fusil, je n’en avais tout simplement pas la force.

La nuit fut longue. J’étais malade et mon petit garçon de trois ans l’était aussi. Terrassé par la fatigue causée par la forte fièvre et le manque de sommeil, je me traînai péniblement hors du lit à 3 h 45. Au moins, la fièvre avait disparue comme les maux de ventre dans une certaine mesure. Ce fut dans un état catatonique que je me préparai et parti dans la nuit.

J’arrivai néanmoins le premier avec cinq minutes d’avance. Jonathan et Sylvain arrivèrent aussitôt. J’avais prévu trois quarts d’heure pour mettre en place nos 48 appelants et camoufler nos caches avec les résidus de maïs qu’avait oubliés la moissonneuse-batteuse. Nous plaçâmes les caches tout en bordure du champ, à quelques pas à peine de la rivière. Les outardes passaient justement la nuit dans ladite rivière à une distance approximative de 600 mètres.

À 5 h 43, nous étions fin prêts, mais les outardes mirent du temps à prendre leur envol. Derrière nous, la rivière coulait tranquille. Mais une frénésie toute particulière s'y faisait entendre ; une myriade de canards se trouvaient là à jacasser ! Bien entendu, la chasse aux canards n’était pas encore ouverte et nous assistâmes, ravis, à l’un des plus beaux ballets aériens qui soient pour l’œil averti d'un sauvaginier. Des centaines de canards volaient en tous sens au-dessus de nos caches ; cela me fit dire qu’il avait valut la peine de me « traîner » jusqu’ici même dans mon état !


 
Vers 7 h, un premier groupe d’outardes, une trentaine peut-être, manifestèrent bruyamment leur intention de prendre leur envol. Elles suivirent exactement la trajectoire que nous avions prévue, firent demi-tour pour prendre le vent de face et courbèrent les ailes pour préparer leur atterrissage directement à travers nos appelants. Pan ! Pan ! Pan ! et cinq tombèrent. Mon fusil décida à ce moment de me bouder et me faire payer ma procrastination à l’entretenir adéquatement ! Je n’avais pu tirer qu’un seul coup…

A cinq occasions, les outardes se présentèrent à portée de fusil. Tranquillement, le compte monta à quatorze oiseaux abattus. Comme nous discutions de mettre un terme à la chasse, une outarde seule s’amena. Jonathan, magnanime, me dit alors : « Thierry, tu n’as qu’une seule cartouche à tirer. Tire-là donc ! » Je levai prestement le capot de ma cache et épaulai mon fusil. Du coin de l’œil, je vis mes deux ailiers faire de même pour tirer en cas d’échec de ma part, ce qui, je l’avoue, me mit un peu de pression. Néanmoins, je pointai le bec et laissai partir le coup vers l’outarde qui se trouvait à une trentaine de mètres. Ce fut un beau coup de fusil et nous pûmes observer l’impact de la gerbe de projectiles.
Photo manquée à cause d'un nouvel appareil que je testais, le Nikon J1, que je ne recommande à personne. Les prochaines seront meilleures, j'ai changé pour le Sony Cybershot HX30V...

Cela compléta ma première chasse de la saison 2012 avec un résultat plus que satisfaisant. Bien d’autres récits sont à venir.

Au plaisir et bonne saison 2012!


1 commentaire:

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