À 5 h ce matin, j’avais rendez-vous dans le champ avec mes compagnons de chasse Jonathan C[...], Frédéric M[…] et Louis-Philippe (un tireur aguerri). Quand nous arrivâmes sur place, nous avons eu la mauvaise surprise de constater que ce champ de maïs fourrager avait été si bien récolté qu’il ne restait plus rien pour camoufler nos caches.
De plus, le vent qui soufflait du nord-est ne nous avantageait pas vraiment. Mais le comble, c’est qu’il y avait un gigantesque amas de fumier de bovin dans le champ et nous n’eûmes point d’autres choix que de s’y coller pour nous camoufler. Oui, c’était malodorant et il y avait abondance de «jus de pisse» qui s’en écoulait, formant des flaques écœurantes.
Enfin, nous installâmes tout de même plus d’une centaine d’appelants d’outarde ainsi que deux mojos. Quelques canards se pointèrent au début de la chasse et nous en récoltâmes cinq. Les outardes quant à elles mirent plus de temps à venir au champ. Le premier groupe se présenta de belle façon – notre installation semblait fonctionner –. Hélas ! C’était illusoire comme nous pûmes le constater lors des rentrées suivantes. Les outardes subodoraient la supercherie et décampaient après avoir tourné plusieurs fois autour de notre emplacement.
Notre réaction fut d’enlever les appelants les plus proches des caches afin de ne pas attirer l’attention sur ces dernières. Cela fonctionna. Néanmoins, nous dûmes travailler fort pour convaincre les outardes de s’approcher suffisamment.
Nous avons atteint la limite de prise, soit vingt outardes pour le groupe avec en bonus cinq canards. Voici la photo où nous posions fièrement devant cet énorme tas de merde!
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