Compte-rendu chasse du 26 octobre 2011

Hier matin, comme à mon habitude, j’allai travailler en passant par quelques petites routes de campagne. Chemin faisant, j’aperçus un champ où une foule d’outardes et de canards s’y trouvaient. En fait, il s’agissait du même champ où j’avais chassé avec mon collègue Sylvain L[…] le 14 octobre dernier.

Une fois arrivé au bureau, je tombai sur Sylvain qui me dit sans préambule :

— As-tu vu ce que j’ai vu ce matin?

— Oui, environ 400 outardes et encore plus de canards.

— Moi, j’ai pas de problèmes pour demain matin!

— OK, je m’occupe d’obtenir à nouveau la permission. Sophie est à Chicago cette semaine et je dois voir si quelqu’un peut s’occuper de mes enfants. Cependant, je pense que ça va nous prendre un peu de renfort parce qu’il y avait beaucoup d’oiseaux dans ce champ-là.

J’avais en tête de contacter deux gars afin de former un quatuor. Mon ami Kevin P[…] accepta l’offre en moins de dix secondes! Et pour compléter, j’avais bon espoir que Jonathan C[…] puisse se joindre à nous, mais son travail ne lui permettait pas de s’absenter ne serait-ce que quelques heures ce jour-là. Qu’on se le dise, le travail aura toujours la priorité sur la chasse…

À 5 h 20, j’avais donné rendez-vous à Kevin près du lieu de la chasse. Il arriva en compagnie de sa superbe acolyte à quatre pattes, Maya, une femelle Golden retrievers issue d’une longue lignée de chasse. Sylvain quant à lui connaissait l’endroit et s’y rendit directement. Dix minutes plus tard, nous nous trouvâmes dans le champ de maïs à travailler à l’installation de nos appelants. Nous plaçâmes les caches en retrait ce ceux-ci afin de ne pas trop attirer l’attention sur nous.

Le ciel nocturne était dégagé et la température était de 0 °C avec un vent d’ouest qui soufflait à environ 20 km/h. Les quatre douzaines appelants furent placés afin de créer une masse relativement compacte. Un peu sur la gauche, nous installâmes une trentaine d’appelants de canards.

Signe que la saison avance, les premiers canards tardèrent un peu avant de s’amener vers nous. Quand il fait froid, les oiseaux attendent souvent le soleil avant de prendre leur premier envol. Néanmoins, deux bandes remontèrent le champ et atteignirent rapidement le plateau où nous nous trouvions. Nous en récoltâmes quelques-uns. À un moment, un groupe de quelque 80 canards aux ailes bien arrondies volaient vers nous avec le levé du soleil en arrière-plan. « Regardez comme c’est beau! » dis-je à mes compagnons.

Puis les outardes commencèrent. Plusieurs groupes passèrent. Cependant, nos tirs n’atteignaient pas toujours la cible, les oiseaux étaient parfois à la limite de la portée de nos fusils. Le soleil faisait briller nos appelants et rendait les outardes méfiantes. Je me rendis compte que le « flag », instrument à main qui imite un battement d’aile d’oiseaux au sol, était vraiment efficace, si bien que je m’en servis plus d’une fois lors de l’approche finale des oiseaux, à peine quelques secondes avant de faire feu, ce que je ne fais habituellement pas. Mais ce matin-là, cela fonctionnait!

À un moment, dix outardes s’amenèrent avec une oie blanche à leur traîne. Inutile de dire que nous avons focalisé sur cet oiseau! Alors que nous en étions à onze outardes sur une possibilité de quinze, Kevin s’éloigna des caches avec Maya pour rechercher un canard tombé au loin. Sylvain et moi avons alors décidé de laisser passer un groupe d’outardes afin d’attendre le retour de notre compagnon pour compléter notre chasse. C’était un pari un peu risqué puisque le nombre d’oiseaux commençait à diminuer.

Heureusement, cinq outardes décollèrent de la rivière et vinrent directement vers nous. Pan! Pan! Et quatre tombèrent! Au final, nous avons terminé cette chasse avec quinze outardes, dix canards et une oie blanche.