Compte-rendu chasse du 15 octobre 2011

Pour une première fois cette saison, j’ai fait une chasse en solo. Dans les jours qui précédaient, j’étais allé visiter ce site et j’y avais aperçu une vingtaine de canards huppés en plus de trentaine de canards noirs et colverts. Il n’en fallait pas plus.

Ce matin-là, le temps était pluvieux et un vent froid soufflait avec ardeur. C’était une véritable journée d’automne où il aurait fait bon de rester au chaud à la maison. Au cours de la nuit, j’avais entendu la pluie tambouriner le toit et la tentation de demeurer dans mon lit était forte, d’autant que je n’avais de rendez-vous avec personne sinon moi-même.

Je me levai malgré tout en me disant que je regretterais de ne pas être allé chasser par un pareil temps. À 5 h 30, j’arrivai sur le site et la pluie me semblait même avoir forci. « Tant pis! » me dis-je en moi, j’avais de bons vêtements et le reste n’était qu’une question d’attitude!

En toute simplicité, j’installai quelques appelants dans le ruisseau dont le débit avait remarquablement augmenté en raison de toute cette pluie. Je disposai ensuite de quelques appelants dans le champ de foin limitrophe au petit cours d’eau. Et pour compléter, je piquai le mojo bien en vu dans le champ. En guise de cache, je me dissimulai dans la cime d’un arbre que le vent avait terrassé au bord du ruisseau.

Tranquillement, ce fut l’aube. Par chance, la pluie s’était changée en bruine puis s’arrêtait même sporadiquement. Le vent quant à lui ne réduisait pas son ardeur. Les premiers canards à se présenter furent un couple de canards huppés. Le vent dans le dos, ils se déplaçaient à vitesse grand « V ». Ils obliquèrent alors vers moi, ce qui les obligea à ralentir. Pan! Pan! Pan! Les deux tombèrent. Je sortis alors de ma cachette et courus chercher la femelle que le ruisseau, devenu torrent, emportait à vive allure. Le mâle était lui aussi tombé à l’eau, mais il n’était que blessé. Lorsque je voulus le saisir, il retrouva l’énergie nécessaire pour plonger… et disparaître. J’étais désappointé puisque mes doigts n’étaient qu’à quelques centimètres seulement… Mais bon, ça fait parfois partie de la chasse de perdre un oiseau.

Juste comme je sortis de l’eau, un groupe de huit canards survola mes appelants. Malheureusement pour moi, je n’avais pas eu le temps de regagner ma cache improvisée. Mais par chance, les canards poursuivirent leur route vers l’endroit exact où je me trouvais. Pan! un canard malard tomba et je laissai filer les autres.

Cette fois, je me dépêchai de retrouvai mon arbre avant l’arrivée des prochains canards. Cette précaution s’avéra inutile puisque je dus patienter un long moment avant que quatre canards noirs ne se pointent. Pan! un canard tomba et je laissai encore une fois filer les autres.

Un peu plus tard, les canards semblaient se faire rares. Néanmoins, j’aperçus du coin de l’œil un beau colvert mâle qui descendait le ruisseau à la nage. Quelques instants plus tard, il était parvenu à ma hauteur. Je me levai alors subitement pour provoquer son envol. Pan! il retomba aussitôt.

J’allai le cueillir, puis entrepris de ramasser mon installation. J’avais fixé l’heure de la fin à 8 h 30 et c’est trempé que je rentrai à mon foyer. J’ai la certitude que j’aurais pu compléter ma limite de prise à six canards en ayant été un peu plus patient. J’aurais également pu abattre plus d’un oiseau à la fois. Néanmoins, je considère que ce fut une bonne chasse.