Chasse neigeuse et ménage printanier

C’est le printemps. La neige n’a pas complètement disparu, mais les migrateurs sont de passage dans mon secteur. Je me contente de les regarder tout en pensant à ma prochaine chasse au dindon qui aura lieu dans quelques semaines. J’ai vraiment hâte et cette année, ça restera dans les annales!

Revenons à la sauvagine. En attendant la prochaine saison de chasse, il y a certaines choses que je peux faire – comme entretenir de bonnes relations avec les propriétaires-agriculteurs – qui m’ont généreusement donné l’accès à leur propriété. J’ai fait de belles chasses l’automne dernier. Celle du 4 décembre 2010, la finale, fut époustouflante quant au nombre d’oiseaux récoltés. Je vais m’en souvenir longtemps de celle-là! Et évidemment, tout ça n’aurait pas été possible sans l’accès à la terre qui s’obtient non sans mal.

Le 4 décembre, il neigeait à plein ciel et cette neige n’a fondu que ces derniers jours. Un grand nombre de coups de feu furent tirés lors de cette chasse. Au fur et à mesure, nous ramassions les douilles vides, mais les bourres de plastiques disparaissaient littéralement sous la neige et elles se trouvaient toujours sur le lieu de la chasse. Une bourre, c’est un déchet dangereux dans un champ de foin; elle peut aisément se retrouver dans le système digestif d’une vache et causer d’importants dégâts allant jusqu’à la mort de l’animal.

Je le dis souvent, la chasse doit être faite dans le plus grand respect. Et le respect de la propriété est très important… Que dirait l’agriculteur qui trouverait tous ces bouts de plastique dans son champ? Je ne doute pas qu’il n’accorderait plus l’autorisation à quiconque de chasser chez lui. C’est normal.

Pendant les mois d’hiver, j’avais cette idée en tête : des déchets se trouvaient toujours sur place. Ce matin donc, le 16 avril, je me suis décidé et je suis retourné sur les lieux de la chasse afin de ramasser ce qui n’avait pu l’être. Le résultat ne fut pas banal.

En ayant accompli ce geste, je m’assure de pouvoir retourner sur les lieux avec une nouvelle fois l’autorisation du propriétaire.