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dimanche 3 février 2013

Compte-rendu chasse du 2 février 2013



Les conditions étaient là; le thermomètre indiquait ‑22°C, le vent était à moins de 10 km/h et la neige était aussi dure que de la glace… et j’étais en congé! C’était idéal. J’arrivai donc à la ferme vers 6 h 05. Dans l’étable, la besogne était sur le point de commencer et le ciel étoilé était toujours obscure. Puisque j’ai désormais l’habitude de cette chasse, mes gestes étaient rodés, machinales ; je chargeai mon arme, pris mes leurres (auditif et visuel) puis commençai ma marche.

Je pus faire mon approche presque silencieusement et sans effort. Par endroit, le champ était sans neige, ce qui était tout-à-fait inhabituel à cette date de l’année au Québec! Le seul endroit où je pouvais me cacher, et ce n’était pas parfait, était un bord de ruisseau situé à environ 200 mètres du boisé principal. C’était proche, mais je n’avais pas d’autre possibilité. Conséquemment, je positionnai mon appeau électronique Foxpro dans les broussailles le long du ruisseau  de façon à le rendre invisible tandis que le leurre visuel Mojo était tout près dans les hautes herbes; un peu camouflé, mais pas trop tout de même. C’était la règle, plus l’embuscade se tient proche de la forêt, plus on se doit de camoufler notre dispositif. Et si on doit chasser à 100 mètres et moins, il ne faut pas employer d’appelant visuel.

J’allai ensuite me cacher à quelque 80 mètres en aval du vent et je patientai en attendant la venue du jour. Après un quart d’heure, la clarté était suffisante pour commencer la séance. J’envoyai d’abord «Field mouse distress» pas trop fort. Deux corneilles me survolèrent et je m’amusai à les faire tourner avec un son de corneille. Après 5 minutes, j’envoyai «Angry jack» pendant 2 minutes. Puis ce fut le tour de «Dying jack». Ma séance était commencée depuis 12-13 minutes et j’avais les yeux sur ma télécommande en réfléchissant à quel son je pourrais bien envoyer. Quand je levai les yeux, je fis le saut, un coyote était là, rendu à 20 mètres de la moumoute!

Je fis taire le Foxpro, enlevai le cran de sûreté et fis un peu de «lipsqueak». Le coyote s’immobilisa, la croix du télescope était sur l’épaule, j’appuyai lentement sur la détente… clic! Rien ne se produisit.

- MEEEEEERRDE ! Me dis-je à moi-même.

Quand j’avais chargé mon arme, il faisait noir et je n’étais pas certain de l’avoir bien fait. J’avais ouvert un peu la chambre pour voir la balle et, constatant qu’elle y était, j’avais refermé, désamorçant du coup le percuteur. Ce fut là mon erreur.

Revenons au coyote. Il se remit à galoper en s’éloignant de moi. Il suivait le ruisseau et moi, j’avais remonté une autre balle. Je criai pour le faire stopper, mais en vain. Les branches, qui nous séparaient, m’empêchèrent de tenter un tir. Le coyote s’éloignait… je l’avais perdu. J’eus un brève pensée, comment allais-je raconter cet échec avec tout l’effort que je déploie à cette chasse?!

Je suivis le coyote des yeux tant que je pus. Rendu à environ 800 mètres, il se produisit pourtant quelque chose… À travers mon télescope, je vis le coyote arrêter son galop et marcher tranquillement pour traverser un pont qui enjambait le ruisseau. Les fortes pluies de la semaine avaient fait déborder le ruisseau et le froid sibérien qui s’en était suivi avait créé une véritable patinoire.

Une fois traversé, le coyote reprit son galop, mais en revenant vers moi! Il n’avait tout simplement pas osé s’aventurer sur la glace et était remonté jusqu’à ce pont pour traverser puis revenir ensuite!

J’estimai à 20 secondes le temps dont je disposais pour me préparer à faire feu. 20 secondes à la chasse, c’est long. Derrière moi, un léger relief (disons 70 cm sur 100m) limitait mon champ de vision à une centaine de mètres. Cela eut toutefois l’avantage de me permettre de bouger sans me faire voir.

Je m’installai à mon aise et attendis. Je vis d’abord les oreilles au-dessus de la crête. Puis je fis stopper le coyote avec un peu de «lipsqueak». J’appuyai sur la détente et cette fois, PAF! Le coyote était par terre!

Une femelle de 44 livres en pleine santé et étonnamment grasse; y a d’la bouffe dans le secteur! Ma vingtième sortie cette saison-ci et mon premier coyote aperçu… il faut vraiment y croire pour se lever aux aurores et partir dans la nuit à -22°C ! Mais bon, il se trouve que j’aime bien la chasse!





2 commentaires:

  1. Salut Thierry ;alors la fourrure du deuxieme sera la descente de lit pour le garçon ?

    Au prochain récit ! Claude

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    1. Salut Claude! Tu as visé juste. Malgré que l'on soit déjà en février, la qualité de la fourrure est très bonne. Pour ce qui est de la couleur, et bien il s'agit du standard de l'espèce.

      À +

      T

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