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mercredi 23 octobre 2013

Compte-rendu chasse à l’orignal 2013



Le 12 octobre 2013 était la date de l’ouverture de la chasse de l’orignal à la carabine dans la zone géographique où se trouve la terre de mon père. Puisque j’avais manqué mon coup lors de la période pour la chasse à l’arc, c’était pour moi une seconde chance de me mesurer au roi de nos forêts.

La veille, je travaillai ma journée au bureau comme à l’habitude, puis retrouvai mes parents au chalet familial de B[…]-sur-M[…] en soirée. Vers 21 h, je me couchai, fatigué de ma semaine.

J’avais programmé le réveil à 4 h 20 afin d’avoir le temps de nous préparer et de nous rendre sans nous presser vers notre site. Mon père m’accompagnait. Avec la quantité d’orignaux aperçus lors de la chasse à l’arc (7), nous étions pour le moins sûrs de faire une belle chasse. Disons simplement que les attentes étaient grandes!

Lorsque mon père stationna son camion, l’obscurité était quasi totale. Le couvert nuageux bloquait les lueurs du jour naissant. À peine 150m séparaient la cache de notre véhicule. Hélas, un orignal se trouvait sur le sentier et nous le fîmes détaler… Bon, peut-être reviendrait-il prendre son déjeuner dans le bûché!

Il n’en fit rien. À 6 h 28 très précisément, les coups de feu commencèrent à se faire entendre aux alentours. Mais pour nous, le bûché restait désert…

Les heures passèrent et la fréquence des coups de feu s’allongea.  Vers 10 h, pour tuer le temps et pour provoquer les choses, je partis faire de la chasse fine. Sur le coup de midi, je trouvai un orignal, ou plutôt un orignal me trouva. Il était caché dans un bosquet très dense d’épinettes et lança un cri d’alarme « WAARF !» à mon approche que je voulais furtive! Pas de chance pour moi.

Je revins au camion pour casser la croûte. Là, je retrouvai mon père qui m’attendait. Pour l’après-midi, j’allai dans la cache où je somnolai par moment. L’attente était longue. Avec mon téléphone intelligent, je consignai par écrit la liste de choses que j’avais à faire à la maison, puis je jouai quelques parties d’Angry birds! Il est rare d’avoir du temps à ne rien faire alors autant en profiter!

Alors que la journée tirait à sa fin, ma concentration revint et je scrutais sans relâche le bûché tandis que la lumière déclinait. À 18 h 11, alors qu’il ne restait que 20 minutes à la période légale de chasse, j’aperçus enfin un orignal femelle dans la forêt qui se dirigeait vers le bûché. Il se trouvait à plus de 300m de mon emplacement et des branches en quantité faisaient office d’écran. Impossible de tenter un tir d’autant plus que l’animal me faisait face.

Les minutes s’écoulèrent rapidement. Un deuxième orignal, un jeune mâle cette fois, apparut à la suite du premier. Le couvert nuageux assombrissait le ciel et la lumière diminuait très rapidement. Les orignaux me semblaient loin et, dans ma tête, tout n’était plus qu’hésitation. Devais-je tenter un tir ou devais-je quitter discrètement la cache et revenir le lendemain?

À 18 h 22, je pris la décision de tenter un tir, l’occasion ne se représenterait peut-être pas de sitôt et je pensai à mes enfants restés au chalet à qui j’avais promis de les emmener chasser la perdrix. En récoltant un orignal ce soir-là, je mettrais un terme à la chasse à l’orignal pour cette année!

Des deux orignaux, j’optai pour la femelle. Ce choix peut paraître curieux, mais cette décision avait été prise avant même d’avoir les orignaux dans mon champ de vision. Les observations d’orignaux femelles sur notre territoire sont de loin plus nombreuses que les observations de mâles. En optant pour la femelle, je laisserais un mâle sur pied et maintiendrait mes chances de récolte meilleures en 2014 alors que seuls les mâles pourront être abattus.

Lors de cette minute fatidique, la femelle se trouvait à environ 280m. C’était un long tir si l’on considère la faible luminosité du moment. Je n’étais pas vraiment stressé. La carabine bien appuyée sur le rebord de la fenêtre, je visai et appuyai sur la gâchette. PAF!

L’orignal se mit alors à courir rapidement pour s’immobiliser environ 50m plus loin. Je tirai un second coup. PAF! Cette fois, l’orignal tomba!

Sans tarder, je saisis ma radio pour informer mon père qui avait bien sûr entendu les détonations. J’avais bien notai l’endroit où était tombé l’orignal et dis à mon père que j’attendrais qu’il me rejoigne.

En y repensant, je ne pouvais me permettre d’attendre une seconde de plus pour aller retrouvai l’animal. Il ferait trop sombre. J’attrapai mon sac de taille dans lequel se trouvait ma lampe frontale et descendis précipitamment de la cache. En courant vite, je pris le chemin qui longeait le bûché et me rendis à peu près là où je croyais l’orignal tombé. À ce moment, il subsistait un peu de clarté et j’aperçus alors une masse foncée. Je courus vers elle, mais il s’agissait en fait d’une souche renversée.

J’extirpai de mon sac ma lampe pour éclairer l’endroit. Un point lumineux attira mon attention. C’était l’œil de l’orignal qui n’était pas encore mort; le coup de feu était arrivé trop bas et lui avait fracturé les pattes avant. Sans tarder, je lui donnai le coup de grâce pour abréger ses souffrances. J’étais déçu de moi, ce n’était pas un abattage idéal…

Mon père me rejoignit. Je lui contai l’histoire, mon hésitation et tout le reste. Il faisait alors nuit noire. Sans nous attarder, nous allâmes chercher le camion, la remorque et le VTT en vue de « sortir » l’orignal.

Noter principale difficulté fut d’amener le VTT et la remorque à côté de l’animal. J’opérai la scie à chaîne tandis que mon père conduisait le VTT. À 21 h 30, la remorque était enfin attelée au camion avec l’orignal éviscéré dedans. Lorsque nous arrivâmes au chalet, une demi-heure plus tard, nous étions fatigués et affamés! Hélas, notre travail n’était pas terminé; il fallait suspendre la bête à un arbre pour la nuit, lui scier le sternum, la refroidir (et la nettoyer) avec le tuyau d’arrosage et nettoyer les abats.

Une fois tout cela accompli, je pris une bonne douche et un bon souper puis allai me coucher à 0 h 30. Vingt heures d’éveil, j’étais claqué!

Le lendemain matin à 6 h 30, je me levai et avalai rapidement un petit déjeuner avant de remettre l’orignal dans la remorque afin d’aller le déclarer à une station d’enregistrement. Une fois cette obligation accomplie, je me rendis livrai la bête chez un boucher qui la conserverait une dizaine de jours au frais avant de la découper.

Vers 11 h, j’étais enfin de retour au chalet et retrouvai mes enfants avec joie. Je leur consacrai le reste de la journée en les emmenant chasser la perdrix. Mais ça, ce fut une autre histoire!




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