Certaines
journées, le facteur chance joue un rôle plus important que d’autres. Fort de
mon succès de la veille, j’avais décidé de retourner chasser le coyote. Les
conditions de vents, de neige et de température étaient parfaites et je ne
pouvais pas ne pas y aller!
J’eus
beaucoup de difficulté à choisir l’emplacement. Je ne pouvais tout de même pas
retourner au même endroit que la veille, je choisis donc d’aller à l’endroit
même où j’avais récolté un coyote lors de la dernière saison; les conditions me
semblaient les mêmes que ce jour-là...
J’arrivai
à la ferme vers 6 h 15. Je disposais ainsi de quarante minutes pour
me rendre au bout de la terre. Au début, la noirceur était totale, mais au fur
et à mesure que j’approchais, la clarté s’installait petit à petit.
Chemin
faisant, je laissai mon call et mon appelant à une centaine de mètres de
l’endroit où je comptais me cacher. J’avais l’intention de m’installer dans une
haie de broussailles qui séparait deux champs. Une fois arrivé sur place, je
cherchai discrètement un endroit où m’asseoir pour avoir une bonne visibilité des
alentours.
J’étais
debout parmi les branches quand je fus surpris en apercevant un renard qui
longeait la haie. Il venait vers moi et ne devait pas être à plus de 20 mètres.
Peut-être entendit-il quelque chose, il coupa à travers champ. J’enlevai le cran
de sûreté et épaulai. J’eus du mal à le repérer à travers le télescope de mon
arme en raison de la noirceur qui subsistait.
Le
renard était maintenant à une soixantaine de mètres que je criai pour
l’arrêter, ce qu’il fit aussitôt. Debout, sans appui, je laissai partir le coup
et le renard s’effondra mortellement. Il était 6 h 55, l’heure exacte
à laquelle je pouvais légalement chasser.
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